Une nouvelle qui cache des faits importants
Que les Québécois et les Québécoises jouissent des tarifs résidentiels d’électricité les plus faibles en Amérique du Nord est une bonne nouvelle en soi. Cela profite aux ménages québécois et contribue à leur qualité de vie.
Nous savons cependant que les tarifs résidentiels sont artificiellement bas, puisqu’ils ne couvrent que 86 % du coût réel d’approvisionnement. Cela veut dire que les clients résidentiels québécois sont subventionnés par les autres consommateurs d’électricité, soit les industries et les commerces.
Cette situation a d’ailleurs été reconnue par la Régie de l’énergie comme une exception marquée dans l’environnement réglementaire nord-américain :
« Ainsi, bien que la notion d’interfinancement entre catégories de consommateurs ne soit pas propre au Québec, la Régie constate que c’est ici que les écarts entre catégories sont les plus marqués et que l’avantage en faveur de la catégorie domestique est le plus important. »
(Avis A-2017-01, paragraphe 101)
Mais pourquoi soulever ces faits? Parce que la situation décrite dans l’article n’a rien d’une approche promouvant le mieux-être économique et environnemental du Québec.
Du point de vue économique, cette situation cache plutôt la réalité : les tarifs industriels et commerciaux sont supérieurs à ce qu’ils devraient être en vertu des principes de tarification standards. En effet, les tarifs facturés aux clients devraient refléter seulement les coûts engendrés par ces derniers.
Les tarifs résidentiels artificiellement bas engendrent des tarifs industriels et commerciaux plus élevés pour compenser, affectant ainsi négativement la compétitivité de nos industries et de nos commerces.
Cet interfinancement se fait d’ailleurs au détriment des bonnes pratiques d’un monde moderne, qui se soucie d’utiliser l’énergie efficacement, connaissant sa grande valeur. Cet état de fait a d’ailleurs été dénoncé par plusieurs experts, en ce sens qu’il envoie un mauvais signal aux Québécois quant à l’importance de bien consommer l’électricité.
À l’AQCIE, nous sommes en faveur de tarifs d’électricité qui permettent d’offrir un service fiable aux clients, et ce, au meilleur coût possible. Toutefois, ces coûts contrôlés doivent provenir de gains d’efficience au sein d’Hydro-Québec et profiter à l’ensemble des catégories de clients.
Rappelons que les industries, grandes consommatrices d’électricité au Québec, emploient des milliers de Québécoises et de Québécois, et offrent des salaires et des conditions de travail nettement supérieurs à la moyenne. De surcroît, elles sont souvent le moteur socio-économique de plusieurs régions du Québec, où leur présence génère une activité bénéfique pour grand nombre de sous-traitants, de PME et d’autres commerces locaux.
Il importe donc que l’électricité de chez-nous demeure la plus concurrentielle possible pour assurer le mieux-être de l’ensemble du Québec.
Le Journal de Québec, le 13 octobre 2018
Pierre Couture
L’électricité la moins chère
Les Québécois sont ceux qui paient le moins cher leur électricité en Amérique du Nord.
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Bonne nouvelle pour les industriels du Québec
Pas d’augmentation du Tarif L et hausse limitée à 0,3 % pour les clients au Tarif M
À l’occasion de la publication hier de sa décision tarifaire sur la demande d’Hydro-Québec Distribution (HQD) pour l’année 2018-2019, la Régie de l’énergie a annoncé qu’elle n’accordait pas à HQD d’augmentation du Tarif L et qu’elle limitait la hausse à 0,3 % pour les clients au Tarif M.
L’AQCIE est particulièrement heureuse de la décision rendue par la Régie et de l’impact de nos représentations qui ont contribué à mettre en lumière certains aspects non justifiés des demandes d’augmentation des budgets d’HQD. Alors que la société d’État voulait augmenter le Tarif L de 1 % à compter du 1er avril prochain et le Tarif M de 1,3 %, la Régie a réduit de 127 M$ les revenus demandés par HQD, ce qui résulte en une hausse moyenne estimée des tarifs de 0,3 % pour l’ensemble de la clientèle, à l’exception du tarif L qui demeure au niveau actuel.
Dans un contexte où la compétitivité des industries québécoises est mise de plus en plus à rude épreuve en raison d’une concurrence mondiale féroce, ce gel du Tarif L pour la prochaine année est plus que le bienvenu.
Un enjeu demeure cependant
Il ne faut cependant pas oublier qu’un problème important demeure et continue d’affecter la compétitivité de nos industries. En effet, les tarifs chargés aux consommateurs industriels d’électricité du Québec (tarifs L et M) s’avèrent toujours supérieurs à ce qu’il en coûte à HQD pour desservir ces clients, contrairement aux tarifs résidentiels qui sont, rappelons-le, largement subventionnés par les industries et les commerces québécois.
Soulignons, par ailleurs, certaines mesures additionnelles et fort intéressantes que la Régie a approuvées dans sa décision, soit l’assouplissement des conditions d’admissibilité au Tarif de développement économique et l’introduction du Tarif de relance industrielle afin d’encourager la remise en exploitation de capacités de production inutilisées chez la clientèle industrielle de grande puissance, ainsi que la conversion à l’électricité de procédés industriels.
Au cours de la dernière année, rappelons que l’AQCIE avait mis de l’avant des groupes de travail conjoints avec HQD pour améliorer l’offre tarifaire et développer des mesures répondant aux besoins de ses membres. Ces mesures approuvées par la Régie se révèlent les premiers fruits de cette collaboration et témoignent du leadership de l’AQCIE et de ses membres pour consolider et développer le tissu industriel du Québec. L’AQCIE entend d’ailleurs poursuivre cette initiative pour rechercher conjointement avec HQD d’autres pistes d’amélioration, cela dans le meilleur intérêt de ses membres.
En conclusion, l’AQCIE est fière d’avoir contribué par ses représentations au gel du Tarif L et à une hausse très limitée du Tarif M, décisions qui favorisent la compétitivité de ses sociétés membres.
La Presse+, le 8 mars 2018
Hélène Baril
TARIFS D’ÉLECTRICITÉ
HYDRO DEVRA SE CONTENTER DE 0,3 %
En plus d’avoir à se contenter d’une hausse de tarifs inférieure à ce qu’elle avait demandé. Hydro-Québec ne pourra plus encaisser la différence entre ses profits prévus et ses profits réels, comme elle l’a toujours fait.
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AGENCE QMI, le 8 mars 2018
Tarif d’électricité: la Régie autorise une hausse de 0,3 %
La Régie de l'énergie a autorisé mercredi Hydro-Québec à hausser ses tarifs d'électricité de seulement 0,3 % à partir du 1er avril prochain.
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Régie de l’énergie
SOMMAIRE DE LA DÉCISION SUR LES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ DE L’ANNÉE 2018-2019 D’HYDRO-QUÉBEC DISTRIBUTION
(DÉCISION D-2018-025)
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Des annonces encourageantes qui démontrent l’importance de tarifs industriels d’électricité compétitifs pour favoriser les investissements au Québec
Comme toutes les Québécoises et tous les Québécois soucieux de favoriser le bien-être social et économique du Québec par le maintien et la création d’emplois rémunérateurs de qualité dans ses diverses régions, l’AQCIE a appris cette semaine avec satisfaction que quatre grandes entreprises industrielles investissent plus de 210 M$ au Québec.
Nous sommes particulièrement heureux de souligner que trois de ces entreprises d’envergure sont des membres actifs de l’AQCIE (Zinc électrolytique du Canada CEZinc/Fonds de revenu Noranda; ArcelorMittal Produits longs Canada et IBM Bromont).
Tel qu’expliqué dans l’article du media ci-joint et dans le communiqué de presse du Gouvernement du Québec (aussi joint), ces investissements manufacturiers sont notamment rendus possibles grâce au Programme de rabais d’électricité applicable aux consommateurs facturés au tarif « L » d’Hydro-Québec.
Géré par le Ministère des Finances, ce programme est d’une importance indéniable pour stimuler de tels investissements. L’AQCIE croit d’ailleurs qu’il devrait être reconduit au-delà du terme prévu actuellement, et encourage le ministre des Finances, lors de son prochain discours sur le budget, à dissiper l’inquiétude entourant la fin de ce programme et à en prolonger l’application d’au moins 24 mois.
En effet, le Programme connaît du succès car il répond à un besoin fondamental : améliorer dès maintenant la rentabilité des investissements envisagés ici même au Québec, en permettant de réduire les coûts d’exploitation par un rabais sur les prix de la facture d’électricité. Il s’agit de l’un des intrants majeurs des coûts de tout projet mené par des entreprises industrielles, sur lequel le Québec peut agir pour influencer favorablement la prise de décision des groupes corporatifs mondiaux relativement aux investissements projetés.
Dans son Avis sur les mesures susceptibles d’améliorer les pratiques tarifaires dans le domaine de l’électricité et du gaz naturel, rendu public au printemps dernier, la Régie de l’énergie rappelait que :
« Les prix payés par les grands clients industriels pour leurs besoins en électricité ne résultent pas uniquement des tarifs industriels qui sont affichés, publiés et disponibles officiellement dans les différentes juridictions. En effet, les prix payés par les grands clients industriels dépendent également de rabais tarifaires, de mesures incitatives et d’abonnements spéciaux offerts par les distributeurs d’électricité, d’une part, et par les gouvernements, d’autre part.
(…)
..., il est indéniable que ces pratiques tarifaires affectent la compétitivité des coûts de l’électricité des grands clients industriels et influencent, dans une certaine mesure, leurs choix d’implantation et d’investissement. »
Afin de maintenir son tissu industriel, le Québec doit recourir à ce type de mesure qui incite les entreprises à investir des sommes importantes et ainsi à se commettre à long-terme au Québec. Il en va du bien-être économique et social de plusieurs régions du Québec, où la création d’emplois rémunérateurs demeure un défi. Ces régions bénéficient également de l’activité économique engendrée par les fournisseurs et les sous-traitants locaux, lorsque les grands manufacturiers décident d’investir des sommes considérables afin de profiter des avantages procurés par des programmes gouvernementaux comme les rabais d’électricité.
De surcroît, dans un contexte où Hydro-Québec anticipe des surplus d’électricité pour au moins la prochaine décennie, il est certainement approprié de contribuer à maintenir la compétitivité des industries d’ici afin de ne pas les voir diminuer leur production locale et ainsi, exacerber la problématique des excédents d’électricité. Comme le Québec assume les coûts d’importantes infrastructures électriques (barrages, postes et lignes de transmission et réseau de distribution), il apparaît essentiel de maintenir, voire accroître, le nombre de grands consommateurs industriels pour en partager les coûts.
L’AQCIE poursuivra donc son travail de représentation auprès des décideurs québécois afin que notre électricité abondante soit vendue à des tarifs industriels concurrentiels pour soutenir la compétitivité des grandes entreprises industrielles, cela dans le meilleur intérêt de la société québécoise.
La Presse+, le 25 janvier 2018
Presse canadienne
Investissements
210 millions en échange de rabais sur l’électricité
DAVOS, — Suisse — En échange de rabais d’électricité pouvant atteindre près de 79 millions, quatre entreprises s’engagent à investir 210,4 millions d’ici 2020 au Québec, notamment afin de moderniser leurs installations ou d’acheter de nouveaux équipements.
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(aller à la deuxième nouvelle de la page proposée)
Ministère de l'Économie, de la Science et de l'Innovation
Forum économique mondial de Davos
Quatre entreprises investissent plus de 210 M$ au Québec
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