Leadership québécois dans la décarbonation de l’industrie de l’aluminium : deux membres de l’AQCIE au premier plan
14 janvier 2025
Le gouvernement du Québec vient d’annoncer une contribution supplémentaire de 14,1 millions $ dans ELYSIS, une coentreprise développant une technologie révolutionnaire visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de l’aluminium. Dans le cadre de la récente ronde de financement de 400 millions de dollars, le gouvernement maintient ainsi sa part de 3,53 % dans ELYSIS.
Créée en 2018 par l’association entre Rio Tinto Alcan et Alcoa, deux membres de l’AQCIE, la coentreprise ELYSIS vise à transformer l’industrie de l’aluminium en éliminant toutes les émissions directes de GES issues du procédé de fusion traditionnel, tout en produisant de l’oxygène pur comme sous-produit.
En 2024, ELYSIS a franchi un jalon important avec l’attribution d’une première licence d’utilisation octroyée à Rio Tinto pour la construction d’une usine de démonstration qui sera équipée de 10 cuves s’appuyant sur sa technologie. L’implantation est prévue d’ici 2027 dans les installations de Rio Tinto à l’aluminerie d’Arvida.
Ce projet représentant un levier de développement économique important pour la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’AQCIE tient également à souligner l’engagement du gouvernement qui contribue à moderniser les usines actuelles et à renforcer la compétitivité de l’industrie québécoise de l’aluminium sur la scène internationale.
« ELYSIS a vraiment le potentiel de propulser le Québec à l’avant-plan d’un changement dans l’industrie de l’aluminium. »
̶ Mme Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie
Un ancien président du conseil de l’AQCIE à la tête d’ELYSIS
Dans la foulée de cette annonce, l’AQCIE et son président, M. Jocelyn B. Allard, félicitent M. François Perras pour sa récente nomination au poste de président-directeur général d’ELYSIS.
Ancien président du conseil d’administration de l’AQCIE et actif au sein de l’association pendant de nombreuses années, M. Perras est un leader chevronné qui cumule une impressionnante feuille de route de plus de 25 ans dans l’industrie métallurgique.
L’AQCIE est fière de constater les avancées remarquables de l’industrie québécoise de l’aluminium et souhaite à M. Perras tout le succès qu’il mérite pour mener cette nouvelle étape cruciale dans le développement technologique d’ELYSIS.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire le communiqué de presse du gouvernement, ainsi que l’article La Presse daté du 10 janvier 2025 :
Une production d’aluminium plus durable au Québec - Jusqu’à 14,1 M$ pour poursuivre le développement d’ELYSIS(MD) Gouvernement du Québec
Québec met 14,1 millions de plus dans ELYSIS | La Presse
Faire payer les industries pour une réforme énergétique avant d’en comprendre les impacts
5 décembre 2024
Le Journal de Montréal a révélé plus tôt cette semaine qu’Hydro-Québec avait mandaté une firme externe pour mesurer la sensibilité d’une dizaine de secteurs économiques clés – notamment l’aluminium, les pâtes et papiers, la chimie, la métallurgie et le manufacturier – face à l’intention du gouvernement de leur refiler la facture de sa réforme énergétique.
Selon le document confidentiel obtenu par le Bureau parlementaire du Journal de Montréal, Hydro-Québec cherche ainsi à déterminer jusqu’à quel point ces industries seraient prêtes à payer une « prime verte », sans risquer de relocaliser leurs activités ailleurs en Amérique du Nord.
Interviewé à ce sujet, M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, s’est dit « estomaqué » par la décision d’Hydro-Québec. Les clients industriels ne sont tout simplement pas en mesure d’assumer des coûts plus élevés pour l’énergie renouvelable, comme ils ne peuvent transférer ces hausses à leurs propres clients, particulièrement dans des marchés aussi compétitifs que celui des commodités.
Des échos jusqu’à l’Assemblée nationale
Hier, le chef de l’opposition officielle, M. Marc Tanguay, a d’ailleurs ouvert la période de questions à l’Assemblée nationale en dénonçant fermement les conséquences désastreuses d’une hausse significative des tarifs pour les grandes entreprises.
M. Tanguay a notamment cité M. Allard pour appuyer ses propos : « Ça les rend encore moins compétitifs » et une hausse pourrait mener à la fermeture d’entreprises et des pertes d’emplois au Québec. » Vous pouvez visionner l’extrait de la période de questions ici.
La députée libérale de la circonscription de Saint-Laurent, Mme Marwah Rizqy, a également fait de ce sujet le thème central de son point de presse tenu hier matin.
La nécessité d’une approche concertée
Alors que le projet de loi 69 sur la réforme énergétique en est déjà à sa deuxième lecture, il est choquant de constater que le gouvernement pilote cette réforme depuis le départ sans évaluation ni compréhension véritable de ses impacts sur l’économie et sur le tissu industriel du Québec.
L’AQCIE et les autres membres de l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) appellent donc le gouvernement à travailler de concert afin d’éviter la fermeture d’entreprises et les pertes d’emplois au Québec.
Il est essentiel d’adopter des approches plus réfléchies pour développer des politiques publiques efficaces et gouverner de manière responsable.
Je vous invite à consulter l’article publié par Le Journal de Montréal en date du 4 décembre 2024 :
Hausse de tarifs d’électricité: les grandes entreprises ciblées par Hydro-Québec — JDM
Inquiétudes face aux propos de la ministre Christine Fréchette
22 novembre 2024
Dans la foulée de la lettre ouverte publiée récemment par l’ACEQ, dont l’AQCIE fait partie, les médias continuent de se faire l’écho des discussions entourant les tarifs d’électricité et de la pression qui pèse sur nos industries.
Alors que la ministre Fréchette affirme qu’il faudrait établir la valeur de marché de notre énergie plutôt que de déterminer le prix de l’électricité en fonction des coûts d’Hydro-Québec, nous réitérons l’importance de préserver la compétitivité de nos industries tout en maintenant un profit raisonnable pour la société d’État.
Dans une entrevue que M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a accordée à François Normand du journal Les Affaires, il est revenu sur le climat d’incertitude que le gouvernement fait peser sur les entreprises consommatrices d’électricité et celles qui songeraient à s’établir ici.
« Ça va créer une grande insécurité, affirme Jocelyn Allard. Ça vient miner la confiance des investisseurs et des gens d’affaires au sujet de la façon de faire au Québec pour la fixation des tarifs. Ça n’a aucun bon sens. »
– Jocelyn B. Allard.
Notre position est claire : Hydro-Québec étant un monopole et les clients en étant captifs, la Régie de l’énergie devrait être en mesure de jouer son rôle, en toute impartialité, pour déterminer un prix de l’énergie qui soit concurrentiel et prévisible.
Plutôt que d’essayer de gagner sur tous les fronts, la ministre devrait s’assurer de préserver la santé économique de nos régions et la survie de nos entreprises.
Nous vous invitons à consulter l’article publié par Les Affaires :
Tarifs d’électricité : les entreprises trouvent « inquiétants » les propos de Christine Fréchette — Les Affaires.
Les messages de l’ACEQ pour sauver la compétitivité des entreprises portés par les médias
7 novembre 2024
Le cri d’alarme lancé plus tôt cette semaine par l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) a été relayé par plusieurs grands médias nationaux, dont Les Affaires, La Presse, Radio-Canada, Le Soleil, L’Actualité et Noovo, à l’approche de l’étude détaillée du projet de loi 69 portant sur la réforme énergétique.
Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE et porte-parole de l’ACEQ, a notamment accordé une entrevue à François Normand du journal Les Affaires afin de détailler les propositions de l’ACEQ dans le contexte d’une augmentation prévue des coûts de l’énergie.
Selon le projet de loi actuel, la facture d’électricité des entreprises augmenterait de 60 % d’ici 2035, portant un coup important à leur compétitivité, sans compter l’impact sur la santé économique des régions du Québec.
Consciente que les investissements d’Hydro-Québec pour accroître sa capacité de production mettent de la pression sur les tarifs, la nouvelle alliance cherche néanmoins à s’assurer que les entreprises paieront leur juste part, en fonction du coût réel de la société d’État, y compris un profit raisonnable, afin de desservir les divers types de clientèle.
D’autres articles, dont ceux de La Presse et de Radio-Canada, repris par de nombreux médias régionaux, reviennent sur le message que l’ACEQ envoie au gouvernement afin que ce dernier revoie son projet de loi dans le but de trouver un équilibre entre des tarifs compétitifs et la survie des entreprises.
« Ce qu’on demande, ce n’est pas des faveurs, (…) c’est d’avoir une tarification en fonction du coût réel que ça représente pour desservir les différentes classes de clients, avec un profit raisonnable pour Hydro-Québec. Et cela doit être déterminé de façon transparente devant un régulateur indépendant, comme la Régie de l’énergie. »
– Jocelyn B. Allard.
« La raison d'être de plusieurs de ces grandes entreprises dans les régions du Québec, c'était justement l'électricité à prix compétitif qui était abondante. Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on va à contre-courant de ce qui se fait ailleurs chez nos compétiteurs. On fragilise à toutes fins utiles l'économie des régions du Québec. C'est une taxe sur l'emploi, sur les régions. »
– Jocelyn B. Allard.
Pour lire certains de ces articles en intégralité, cliquez ici :
Prix de l’électricité: la santé des régions est menacée, selon le Québec inc. - Les Affaires
Réforme énergétique | Une alliance d’entreprises veut faire pression sur Québec | La Presse
Réforme énergétique : une alliance d’entreprises veut faire pression sur Québec | Radio-Canada
Volte-face d’Hydro-Québec au sujet des coûts de la biénergie dans sa prochaine demande tarifaire
31 octobre 2024
Nouvelle encourageante dans le dossier qui perdure au sujet des compensations sur la biénergie entre Hydro-Québec et Énergir. Depuis plus de trois ans, l’AQCIE s’oppose fermement à cette entente qui permet à Hydro-Québec de verser des sommes au distributeur gazier dans le but de compenser les pertes de revenus associées aux clients qui convertissent leur système de chauffage de gaz naturel à la biénergie.
Dans une lettre transmise à la Régie de l’énergie le 30 octobre, Hydro-Québec annonce un changement de cap en indiquant son intention de retirer les coûts de l’entente avec Énergir de sa demande tarifaire de 2025. Comme l’a rapporté la journaliste Hélène Baril dans La Presse le 31 octobre, Hydro-Québec justifie cette volte-face par sa volonté d’éviter des débats et des délais liés à ce dossier.
« On est satisfait de voir que les clients d’Hydro-Québec auront ça de moins à payer en 2025 »
̶ Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE
Rappelons qu’en début d’année, la Cour d’appel du Québec a donné le feu vert à l’AQCIE et au Conseil de l’industrie forestière du Québec pour contester la décision de la Cour supérieure qui avait préalablement approuvé l’accord sur la biénergie entre Hydro-Québec et Énergir. Cliquer ici pour accéder à la communication de l’AQCIE envoyée aux membres à ce sujet le 22 avril 2024.
Bien que la décision de la Cour d’appel soit attendue pour l’été 2025, Énergir a déjà reçu plus d’un million de dollars d’Hydro-Québec dans le cadre de cette entente, comme l'a révélé Hélène Baril dans un article en début de semaine.
Une opposition soutenue pour protéger les consommateurs industriels
Il est tout simplement inacceptable que la clientèle d’Hydro-Québec assume les pertes de revenus d’Énergir, qui pourraient se traduire par plus de deux milliards de dollars à être récupérés dans les tarifs d’électricité d’ici 2050.
L’AQCIE reste donc mobilisée et impliquée face à cet accord qui aurait des conséquences importantes et néfastes pour les consommateurs industriels d’électricité au cours des prochaines décennies.
ous pouvez lire les deux articles parus cette semaine à ce sujet dans La Presse:
Hausse tarifaire – Hydro-Québec renonce à inclure le coût de l’entente avec Énergir
Entente biénergie Énergir a déjà reçu plus de 1 million d’Hydro-Québec
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