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Attirer des centres de données alors que les usines manquent d’électricité

27 novembre 2025

Le nouveau plan économique dévoilé plus tôt cette semaine par le gouvernement Legault remet de l’avant l’idée d’attirer des centres de données, dont de grands acteurs américains comme Google, sous prétexte qu’ils sont prêts à payer des tarifs d’électricité plus élevés. Une telle orientation pousserait Hydro-Québec à produire davantage d’électricité, non pas pour soutenir les entreprises et les usines québécoises qui peinent déjà à obtenir les blocs d’électricité nécessaires à leurs projets, mais bien pour alimenter des installations dont les retombées économiques et sociales sont limitées pour le Québec.

Le milieu de l’énergie a rapidement exprimé son désaccord face à cette annonce, y compris le président de l’AQCIE, Jocelyn B. Allard dans une entrevue accordée à Sylvain Larocque du Journal de Montréal.

Une vision à très court terme qui néglige les retombées globales

Accroître la place des centres de données exige une analyse rigoureuse. Ces installations créent peu d’emploi, occupent des espaces massifs et mobilisent des quantités considérables d’électricité, sans participer de manière importante à la création de valeur locale.

Les centres de données sont-ils une vraie bonne solution? Ou cherche-t-on la meilleure manière de justifier les investissements de 200 G$ prévus dans le plan d’action 2035 d’Hydro-

« Les centres de données, c’est comme une solution qui se cherche un problème. »
Jocelyn B. Allard

Il est donc essentiel d’évaluer l’ensemble des retombées économiques et sociales associées à la consommation de kilowattheures d’une usine, comparativement à celle d’un centre de données. Une étude menée en 2022 par l’Institut du Québec et la firme Aviseo révélait que l’impact sur le PIB du Québec pour les centres de données était de 4 à 5 cents par kilowattheure consommé. À titre comparatif, les alumineries atteignent 9 cents.

Dans ce contexte, il est difficile d’accepter que des usines québécoises qui soutiennent des milliers d’emplois et contribuent à la vitalité de régions entières ne puissent réaliser leurs projets et investissements faute d’électricité, alors que des blocs importants d’électricité seraient réservés à une filière dont les retombées demeurent faibles.

Une telle stratégie permettrait surtout à Hydro-Québec de vendre une partie de son électricité un peu plus cher, sans offrir pour autant des bénéfices durables à la société québécoise.

Un choix énergétique qui engage le Québec pour des décennies

Les choix en matière d’allocation énergétique doivent être faits de manière éclairée en évaluant l’ensemble des retombées économiques et sociales, car ces décisions risquent d’affecter la population québécoise pour les prochaines décennies.

L’AQCIE poursuivra sa participation active dans ce dossier afin que les usines qui créent de la richesse et des emplois ici même au Québec soient privilégiées.

Vous pouvez consulter l’article publié dans Le Journal de Montréal :

Pourquoi des centres de données alors que nos entreprises manquent d’électricité? | JDM

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De l’importance d’offrir des tarifs compétitifs à long terme pour nos usines

31 octobre 2025

À la suite de l’annonce du renouvellement de l’entente entre Alcoa et la New York Power Authority (NYPA), le président de l’AQCIE, M. Jocelyn B. Allard, s’est entretenu avec le journaliste François Normand du journal Les Affaires, afin de commenter la portée de cette entente pour l’industrie québécoise.

Alcoa bénéficiera ainsi d’un bloc d’électricité renouvelable de 240 MW à prix compétitif pour une durée de 10 ans, en contrepartie d’un investissement de 60 M$ US (84 M$ CA) destiné à moderniser son aluminerie de Massena, dans l’État de New York.

Rappelons qu’Alcoa exploite trois alumineries au Québec et deux aux États-Unis, et que huit des neuf alumineries canadiennes se sont historiquement établies au Québec grâce à l’accès à une hydroélectricité à bas prix, avantage qui a longtemps constitué un pilier de notre compétitivité industrielle.

Le Québec à contre-courant

Cette entente traduit la volonté de l’administration américaine de stimuler la production nationale d’aluminium par une politique énergétique favorable, tout en soulignant les défis que doit relever le Québec pour préserver sa place dans un marché mondial hautement concurrentiel.

« Un engagement de tarifs stables à long terme permet d’attirer des investissements et de maintenir le tissu industriel créateur d’emplois et de richesse collective », souligne M. Allard.

Or, contrairement à ce que l’on observe dans les juridictions concurrentes du Québec, Hydro-Québec prévoit une hausse de plus de 60 % des tarifs d’électricité industrielle au cours des neuf prochaines années.

« On nuit à nos usines québécoises, dans un contexte où les pressions commerciales négatives de l’administration Trump s’accentuent », ajoute M. Allard.

Préserver l’avenir industriel du Québec

Dans un contexte de concurrence internationale accrue, il est impératif de garantir des tarifs d’électricité stables et compétitifs à long terme pour les industries québécoises. Sans un tel engagement, le Québec risque de perdre sa capacité à attirer des investissements stratégiques et à maintenir un tissu industriel fort, créateur d’emplois et de richesse collective.

Vous pouvez consulter l’article publié dans Les Affaires :

Alcoa modernise son usine de l’État de New York avec de l’énergie verte bon marché

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Entrevue de Jocelyn B. Allard dans le magazine CONSTAS

28 août 2025

Le président de l’AQCIE, Jocelyn B. Allard, s’est entretenu avec Stéphane Desjardins du magazine CONSTAS, publié par l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec. Dans cette entrevue, M. Allard a exprimé ses inquiétudes quant au Plan 2035 d’Hydro-Québec, qui prévoit l’ajout de 60 TWh d’électricité, représentant des investissements estimés à 200 G$. Bien que les objectifs du plan soient louables, il fait peser une pression financière considérable sur les grands consommateurs industriels d’électricité.

M. Allard rappelle que la hausse des tarifs imposés aux consommateurs industriels d’électricité – qui pourrait atteindre 4 à 5 % par année sur une période de 10 ans – risque notamment d’inciter ses membres à revoir leurs projets d’investissements.

« Alors que la hausse des tarifs résidentiels est plafonnée à 3 % par année selon l’intention gouvernementale, nos membres risquent d’être les plus importants contributeurs financiers de ce plan d’action » – Jocelyn B. Allard.

L’AQCIE met en garde contre les risques économiques du plan – du report de projets à la perte de compétitivité et d’emplois – si les investissements de la société d’État reposent trop sur les grands industriels établis dans la province.

Dans le contexte économique et politique actuel, il est essentiel d’explorer toutes les options afin de répartir équitablement les efforts liés à la mise en œuvre du plan d’Hydro-Québec.

Pour lire cet article en intégralité :

Des industriels inquiets - Le Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec et son incidence sur la grande industrie

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Demande tarifaire d’Hydro-Québec – L’AQCIE dénonce une hausse démesurée et la politisation des tarifs d’électricité

1er août 2025

Chers membres,

Le 31 juillet, Hydro-Québec a déposé sa demande tarifaire auprès de la Régie de l’énergie pour les années 2026 à 2028, réclamant des hausses annuelles de 4,8 % pour tous les clients industriels et commerciaux, et ce, pour chacune des trois prochaines années. Cette proposition équivaut à une augmentation composée de plus de 15 % sur l’ensemble des trois années.

Une politisation des tarifs inacceptable

L’AQCIE s’oppose vigoureusement à ces hausses tarifaires excessives pour les industries, qui illustrent la politisation croissante de la gestion d’Hydro-Québec. Il ne fait aucun doute que cette demande est dictée par une logique électoraliste, en vue des élections provinciales de l’automne 2026.

Alors que les hausses pour les clients résidentiels demeureront plafonnées à 3 %, conformément aux engagements électoraux du gouvernement Legault, les industries et les commerces se voient imposer une part disproportionnée du fardeau tarifaire — et ce, dans un contexte où leur compétitivité est déjà fortement mise à l’épreuve.

Une injustice tarifaire de plus en plus marquée

Depuis des années, les industries et les commerces du Québec paient un tarif supérieur au coût réel de leur desserte, tandis que les ménages résidentiels bénéficient de tarifs subventionnés, inférieurs au coût d’Hydro-Québec pour les desservir.

Cette nouvelle demande tarifaire vient donc aggraver un interfinancement déjà inéquitable, qui pénalise directement les secteurs industriel et commercial.

Rappelons que pour certaines usines, les coûts d’électricité peuvent représenter jusqu’à 60 % des dépenses d’exploitation. Une hausse tarifaire récurrente de 4,8 % devient dès lors un fardeau insoutenable pour nombre d’entre elles.

Une double bataille pour les industries québécoises

Cette demande tarifaire survient dans un contexte de guerre tarifaire et d’incertitudes étouffantes pour les industries québécoises, qui doivent composer avec les menaces incessantes de l’administration Trump.

En conjuguant les incertitudes géopolitiques américaines aux décisions politiques du gouvernement Legault, les industries québécoises doivent ainsi aujourd’hui mener un double combat : contre les pressions extérieures et contre leur propre gouvernement.

« Par-dessus les tarifs Trump qui fragilisent déjà notre tissu industriel québécois, on fait face aux tarifs Legault qui politisent l’intrant majeur qu’est la facture d’électricité en forçant Hydro-Québec à augmenter à répétition les tarifs, soit de 4,8 % à chaque année pour les 3 prochaines années. C’est inacceptable pour préserver la compétitivité de nos entreprises », déplore Jocelyn B. Allard, président de l’Association québécoise des consommateurs industriels d’électricité.

Un choix politique qui menace notre économie

En exigeant toujours plus du secteur industriel pour financer Hydro-Québec, le gouvernement creuse un déséquilibre dangereux. Cette orientation tarifaire compromet la compétitivité et la pérennité du tissu industriel québécois, qui constitue pourtant un pilier essentiel de la vitalité économique et sociale du Québec.

L’AQCIE poursuit l’analyse rigoureuse de la demande tarifaire et vous tiendra informés des développements à venir. Nous nous préparons à intervenir activement devant la Régie de l’énergie afin de débattre des besoins réels, des montants exigées et de la raisonnabilité des demandes formulées par la société d’État.

Nous demeurons, plus que jamais, pleinement engagés et mobilisés pour défendre les intérêts des consommateurs industriels d’électricité du Québec.

Pour en savoir plus :

Hausse de tarifs de 4,8% pour les entreprises dès 2026

Hydro-Québec veut une hausse de tarifs de 4,8 % pour les PME et les industries

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L’AQCIE se joint à Energy for a Secure Future

16 juillet 2025

Chers membres,

Nous avons le plaisir d’annoncer que l’AQCIE s’est jointe récemment à Energy for a Secure Future, une association pancanadienne sans but lucratif et non partisane qui rassemble des leaders d’affaires, des représentants des peuples autochtones, des organisations et des experts issus de divers secteurs, dans le but de promouvoir un dialogue constructif sur les enjeux énergétiques et de contribuer à un avenir énergétique sécuritaire et durable pour le Canada et ses alliés à l’échelle mondiale.

Parmi les membres de cette coalition figurent notamment Manufacturiers et Exportateurs du Canada, l’Association canadienne de l’industrie de la chimie, l’Association des consommateurs industriels de gaz et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

Un paysage énergétique en pleine mutation

Alors que le paysage énergétique continue d’évoluer, l’AQCIE est déterminée à porter la voix des industriels du Québec et à promouvoir une vision pragmatique de la transition énergétique. Pour être une réussite, cette transition doit reposer sur un équilibre juste entre les priorités environnementales, sociales et économiques.

Pour y parvenir, les politiques énergétiques doivent à la fois soutenir la compétitivité industrielle, stimuler l’innovation et contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques.

L’avantage énergétique du Canada — qu’il s’agisse de l’électricité, du gaz naturel, du nucléaire ou d’autres ressources — doit être mis à profit de manière stratégique pour encourager les investissements et réduire les émissions.

Un levier pour la prospérité économique

Tout comme ceux d’autres organisations affiliées à Energy for a Secure Future, les membres de l’AQCIE sont des acteurs clés de développement économique pour qui l’accès à une énergie abordable, prévisible et fiable représente un levier essentiel de croissance et de prospérité à long terme. Il s’agit d’un enjeu stratégique, non seulement pour la compétitivité de nos industries, mais également pour la vitalité économique des communautés à l’échelle du Québec.

L’AQCIE est donc enthousiaste à l’idée de collaborer avec Energy for a Secure Future et ses membres affiliés afin de contribuer activement au débat public sur les enjeux énergétiques.

Nous sommes résolus à faire entendre la voix des grands consommateurs industriels d’électricité du Québec dans les importantes discussions à venir.

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Investissement majeur à Aluminerie Alouette – Une avancée stratégique pour l’industrie québécoise de l’aluminium

4 juillet 2025

Chers membres,

L’AQCIE tient à souligner l’annonce officielle faite aujourd’hui à Sept-Îles, alors qu’Aluminerie Alouette a confirmé un investissement majeur de 1,5 milliard de dollars pour moderniser ses installations sur la Côte-Nord ainsi que la conclusion d’une nouvelle entente d’approvisionnement électrique à long terme.

Membre de l’AQCIE, Aluminerie Alouette est un consortium dont Rio Tinto Alcan détient 40 % des parts, aux côtés d’autres partenaires internationaux. Alouette emploie environ 950 personnes et joue un rôle structurant dans l’économie régionale.

Le premier ministre du Québec, M. François Legault, était sur place pour participer à cette annonce, accompagné de Mme Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ainsi que de Mme Kateri Champagne Jourdain, ministre de l’Emploi et députée de Duplessis.

Une entente énergétique à long terme

Ce projet d’envergure est soutenu par une entente d’approvisionnement en électricité conclue avec Hydro-Québec, en vigueur jusqu’en 2045. Ce nouveau contrat, basé sur un partage des risques liés aux fluctuations des prix de l’aluminium sur les marchés mondiaux, permet d’assurer une prévisibilité tarifaire durable pour l’aluminerie.

Cette annonce met en lumière une réalité incontournable : attirer et soutenir des investissements industriels majeurs dans les régions du Québec repose sur une prévisibilité de l’un des intrants les plus déterminants pour nos grands industriels — le coût de l’électricité.

Ce besoin de prévisibilité est d’autant plus crucial dans le contexte commercial actuel, alors que le secteur canadien de l’aluminium est fragilisé par une guerre commerciale initiée par l’administration américaine, qui a récemment imposé des droits de douane de 50 % sur les importations d’aluminium. Il importe de souligner que plusieurs autres industries québécoises subissent également les contrecoups de cette situation géopolitique tendue.

L’AQCIE salue cette initiative

L’AQCIE salue donc cet investissement structurant d’Aluminerie Alouette, ainsi que l’entente avec Hydro-Québec et le travail mené par le gouvernement du Québec, en particulier par Mme Christine Fréchette.

Il s’agit d’un geste fort qui assure une prévisibilité sur le prix de l’électricité pour les décennies à venir, tout en contribuant à la compétitivité et la pérennité de l’industrie québécoise de l’aluminium.

Vous pouvez lire les articles parus à ce sujet :

L’aluminerie Alouette investirait 1,5 G$ dans la modernisation de ses installations

Modernisation de 1,5 milliard pour Aluminerie Alouette

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Le gouvernement du Québec a adopté sous bâillon le projet de loi 69 sur l’énergie

8 juin 2025

Chers membres,

Dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement du Québec a adopté sous bâillon le projet de loi 69 sur l’énergie, mettant ainsi fin à toute possibilité de débat démocratique rigoureux sur d’importants changements concernant l’avenir énergétique du Québec. Cette adoption expéditive, à la toute fin de la session parlementaire, couronne le dépôt d’une avalanche de plus d’une cinquantaine d’amendements de dernière minute, sans étude d’impact sérieuse ni consultation avec les principaux groupes de consommateurs d’électricité de la province.

L’AQCIE a assuré une présence constante lors de l’étude en commission parlementaire, agissant notamment comme source d’expertise pour des parlementaires de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN).

Nous dénonçons avec vigueur la méthode employée et le déséquilibre que cette réforme énergétique vient instaurer. Dans les prochains jours, nous entreprendrons une analyse complète du texte final adopté, incluant les nombreux amendements de dernière minute. Une lecture approfondie sera faite afin d’en évaluer les implications pour le tissu industriel du Québec. Toutefois, plusieurs conséquences importantes sont d’ores et déjà connues.

Une hausse confirmée des tarifs L et M dès avril 2026

Le projet de loi, tel qu’adopté, entraînera une augmentation des tarifs applicables aux consommateurs industriels, tant au tarif L qu’au tarif M, à compter du 1er avril 2026, notamment en raison des deux changements suivants :

1-L’inclusion des compensations autochtones dans les tarifs de distribution

Le gouvernement a choisi d’imposer à l’ensemble de la clientèle d’Hydro-Québec, via les tarifs de distribution, le financement des compensations versées dans le cadre d’ententes de réconciliation avec les communautés autochtones. L’AQCIE appuie les objectifs de réconciliation et reconnaît la légitimité de ces ententes. Toutefois, le principe de responsabilité doit être maintenu : c’est à Hydro-Québec d’en assumer les coûts, en tant que promoteur des projets qui génèrent ces obligations et de producteur de l’électricité en découlant. Ce transfert vers les clients, sans consultation ni justification économique, constitue un précédent dangereux et injuste.

2-L’indexation du bloc patrimonial applicable au tarif L

La portion du bloc patrimonial alloué aux clients du tarif L sera désormais indexée en fonction de l’inflation et d’autres facteurs affectant les coûts de ce bloc, ce qui rompt avec des décennies de reconnaissance de la part de tous les gouvernements successifs à l’effet que le maintien d’un tarif non indexé pour les clients exposés à la concurrence internationale est un outil essentiel de la politique industrielle du Québec. En renonçant à cette approche, le gouvernement met directement en péril la compétitivité de plusieurs usines québécoises, dans un contexte mondial où la pression sur les coûts est déjà très élevée.

Une réforme au détriment de l’équité et de la transparence

Au-delà de ces changements précis, le projet de loi 69 modifie profondément les fondements du régime énergétique québécois.

Le rôle de la Régie de l’énergie se trouve diminué : l’organisme, qui avait jusqu’ici la responsabilité d’évaluer les hausses tarifaires, les coûts et les investissements de manière indépendante et transparente, sera désormais contourné dans plusieurs aspects importants du nouveau cadre. Hydro-Québec disposera désormais d’une latitude accrue pour fixer les tarifs et répartir les coûts selon ses propres priorités, de plus en plus orientées vers les rendements financiers à court terme et les exportations.

Pendant ce temps, le gouvernement maintient un gel politique à 3 % pour les hausses tarifaires résidentielles, ce qui revient à transférer la pression sur les autres clientèles. Les industriels québécois, les PME et les institutions, pourtant au cœur de notre économie et de nos efforts de décarbonation, seront ainsi appelés à combler les écarts. Ce déséquilibre est inacceptable et compromet l’avenir industriel du Québec.

Prochaines étapes

L’AQCIE poursuivra son travail avec rigueur pour faire entendre la voix des consommateurs industriels d’électricité. Nous ferons une analyse technique plus complète du projet de loi tel qu’adopté. Parallèlement, nous continuerons d’interpeller les parlementaires, les médias et les leaders économiques pour rappeler que l’avenir énergétique du Québec ne peut reposer sur une vision de court terme dictée par des considérations politiques. Il doit s’appuyer sur la prévisibilité, la transparence et l’équité, particulièrement dans la réglementation d’Hydro-Québec et dans la fixation des tarifs d’électricité au Québec.

Nous vous tiendrons informés de nos actions et des développements à venir.

Cordialement,

Jocelyn B. Allard
Président
AQCIE

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Amendements au projet de loi 69 : de nombreuses associations tirent la sonnette d’alarme

28 mai 2025

Trois associations importantes — L’AQCIE, Manufacturiers et Exportateurs du Québec et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante —ont uni leur voix pour dénoncer une politisation inquiétante des tarifs d’électricité au Québec, selon un article publié le 27 mai par François Normand dans Les Affaires.

L’AQCIE a également co-signé une lettre ouverte aux côtés d’Option Consommateurs, du Regroupement des organismes environnementaux en énergie, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et de la Coalition des associations de consommateurs du Québec afin de s’opposer à l’érosion de l’indépendance et de l’impartialité du secteur énergétique québécois.

Comme mentionné dans notre communication du 26 mai, des amendements de dernière minute au projet de loi 69 suscitent de profondes préoccupations quant à l’avenir de la réglementation énergétique au Québec et la compétitivité des entreprises québécoises.

L’un des amendements permettrait à Hydro-Québec d’imposer de nouveaux frais aux consommateurs non résidentiels — PME, industries, écoles, hôpitaux — sans que la Régie de l’énergie puisse intervenir. Un tel changement marquerait un recul majeur en matière de transparence, de prévisibilité et d’indépendance réglementaire.

Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, s’alarme des répercussions de ces amendements sur le tissu économique québécois :

« Les amendements proposés ne font qu’amoindrir l’avantage compétitif du Québec. »
Jocelyn B. Allard

M. Allard déplore que des hausses de tarifs plus importantes risquent d’affaiblir la compétitivité des entreprises québécoises, notamment face à leurs concurrents nord-américains, voire à leurs propres usines sœurs, ailleurs au Canada ou aux États-Unis.

Il rappelle également que les régulateurs indépendants sont un pilier de la gouvernance énergétique en Amérique du Nord depuis plus d’un siècle. Réduire les pouvoirs de la Régie, c’est aller à contre-courant.

À lire :

L’article dans Les Affaires :

Régie de l’énergie: les entreprises dénoncent les intentions de Québec

La lettre ouverte :

Projet de loi 69 : l’indépendance et l’impartialité du secteur énergétique québécois est en péril

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Une avalanche d’amendements au détriment de la clientèle d’Hydro-Québec

26 mai 2025

Chers membres,

La ministre de l'Économie, Christine Fréchette, a surpris tout le monde, y compris l'opposition, en déposant 52 amendements au projet de loi 69, à moins de deux semaines de la fin de la session parlementaire.

Cette situation soulève de vives préoccupations pour l’AQCIE, comme l’a exprimé son président, M. Jocelyn B. Allard, lors d’entrevues médiatiques à ce sujet. Ces amendements, déposés sans consultation publique préalable, viennent modifier la réforme énergétique québécoise, dont le projet de loi 69 constitue la pierre angulaire.

Des ententes de réconciliation aux airs de taxation déguisée

L’un des amendements prévoit que les compensations financières versées par Hydro-Québec aux Premières Nations et aux Inuits, dans le cadre d’ententes de réconciliation, soient désormais intégrées aux tarifs de distribution d’électricité et assumées par l’ensemble des clients du Québec.

L’AQCIE reconnaît pleinement la légitimité de telles compensations pour des projets énergétiques réalisés sur des territoires traditionnels. Toutefois, leur inclusion dans les tarifs de distribution d’Hydro-Québec constitue une rupture importante avec les principes de la Régie de l’énergie. Il revient à Hydro-Québec, en tant que producteur, d’assumer ces coûts — et non seulement à sa clientèle québécoise.

Un affaiblissement du rôle de la Régie

Plusieurs partis d’opposition ont dénoncé une démarche « anti-démocratique » de la part du gouvernement, en raison de l’absence de consultation publique et du contournement du rôle de la Régie.

Par le biais de ces amendements, le gouvernement semble privilégier la compétitivité d’Hydro-Québec sur les marchés d’exportation ainsi que le maintien des dividendes versés à l’État, et ce, au détriment de la transparence, de l’équité tarifaire et des consommateurs québécois.

Des répercussions importantes pour les grands consommateurs d’électricité

Comme la hausse des tarifs résidentiels est plafonnée à 3 % par une décision politique annoncée plus tôt cette année, le fardeau financier risque d’être transféré vers les autres clientèles — notamment les PME et les grands consommateurs industriels, qui ne bénéficient d’aucune protection tarifaire.

D’ailleurs, plusieurs experts s’entendent pour dire qu’en cas de mauvaise planification de la production, les tarifs d’électricité pourraient grimper rapidement, aggravant la pression sur les entreprises québécoises.

« C’est inadmissible. Pile, je gagne. Face, tu perds. »
Jocelyn B. Allard

L’AQCIE appelle à la transparence et à un véritable débat

Cette avalanche d’amendements précipités trahit une volonté du gouvernement d’accélérer l’adoption du projet de loi sans permettre une évaluation rigoureuse de ses impacts sur l’ensemble des clientèles.

Le processus de réforme énergétique, amorcé il y a près de trois ans, mérite mieux. Il requiert un débat ouvert, structuré et équitable, auquel doivent pleinement participer les parlementaires et les parties prenantes.

L’AQCIE exhorte donc le gouvernement à suspendre l’adoption précipitée de ces amendements et à permettre un examen approfondi des enjeux qu’ils soulèvent.

Pour en savoir plus

Vous pouvez écouter l’entrevue accordée par M. Allard à ce sujet :

Ententes avec les Autochtones : Québec refilera la facture aux clients d’Hydro Québec | OHdio | Radio-Canada

Vous pouvez consulter les articles à ce sujet :

Projet de loi sur l’énergie | Québec solidaire dénonce « une pratique anti-démocratique » | La Presse

Ententes avec les Autochtones : Québec refilera la facture aux clients d’Hydro | Radio-Canada

Le gouvernement Legault réduira le pouvoir du chien de garde de l’énergie | Radio-Canada

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Congebec consolide l’offre de services logistiques alimentaires à l’échelle canadienne

2 mai 2025

L’entreprise québécoise Congebec, spécialisée dans les services logistiques pour les secteurs de l’alimentation, de la vente au détail et des produits emballés, poursuit son expansion pancanadienne avec l’acquisition de Bradner Cold Storage, une entreprise située en Colombie-Britannique.

Par le biais de cette transaction stratégique, Congebec, un membre de l’AQCIE, renforce son réseau et contribue à maintenir la souveraineté alimentaire du Canada, tout en ouvrant davantage le marché canadien aux entreprises agroalimentaires qui souhaitent réduire leur exposition au marché américain.

Dans le cadre d’une entrevue accordée au journal Les Affaires, M. Nicholas-P. Pedneault, PDG de Congebec, a précisé que cette acquisition permettra à l’entreprise de consolider ses services et de créer le plus grand réseau canadien d’installations multitempératures, tout en desservant mieux ses clients d’un océan à l’autre.

« Des entreprises québécoises peuvent être servies en français partout au Canada. C’est assez rare comme service dans notre domaine. Nous avons vraiment la capacité de bien servir nos clients québécois comme ontariens dans la langue de leur choix, partout au pays. C’était ça qu’on avait en tête quand on a fait cette transaction-là »
Nicholas-P. Pedneault.

Fondée en 1974, Congebec ajoute ainsi cinq installations en Colombie-Britannique à son réseau de onze établissements répartis au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta.

L’AQCIE félicite Congebec pour cette réalisation d’envergure et lui souhaite le plus grand succès dans la poursuite de ses ambitions.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article de François Normand publié le 1er mai 2025 dans le journal Les Affaires:

Congebec maintient la souveraineté alimentaire du Canada - Les Affaires

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Décision de la Régie de l’énergie sur les tarifs d’électricité d’Hydro-Québec

6 mars 2025

Le 6 mars 2025, la Régie de l’énergie a rendu sa décision sur les tarifs d’électricité d’Hydro-Québec, qui entreront en vigueur à compter du 1er avril 2025.

La Régie a ainsi fixé une hausse tarifaire moyenne de 3,3 %, répartie comme suit : 1,7 % pour les clients industriels de grande puissance (tarif L), 3,6 % pour les clients commerciaux, industriels et institutionnels (dont au tarif M) et 3,6 % pour les clients résidentiels (tarifs domestiques).

L’AQCIE est satisfaite de constater que la Régie a partiellement réduit les hausses demandées par Hydro-Québec, notamment en ce qui concerne les frais d’exploitation.

Nous saluons également la décision de la Régie d’avoir retenu notre recommandation visant à appliquer une non-indexation complète du coût de fourniture de l’électricité patrimoniale pour les clients au tarif L.

Grâce à ces ajustements, la hausse du tarif L demandée par Hydro-Québec a été réduite de 3,3 % à 1,7 %, tandis que celle du tarif M a été ramenée de 3,9 % à 3,6 %.

Un signal encourageant

Dans un contexte économique marqué par les incertitudes pesant sur le climat d’affaires, cette décision constitue un pas dans la bonne direction.

Alors que les parlementaires poursuivent l’étude du projet de loi 69, cette décision souligne également l’importance d’un régulateur indépendant, soit la Régie de l’énergie, pour évaluer et fixer avec transparence et objectivité les demandes tarifaires du monopole Hydro-Québec.

Vous pouvez lire l’intégralité de la décision rendue par la Régie de l’énergie ici.

Vous pouvez également lire le sommaire préparé par la Régie de l'énergie ici.

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Un appel clair lancé par l’AQCIE et le milieu des affaires pour revoir la réforme énergétique

28 janvier 2025

Face aux menaces croissantes émanant de Washington, l’AQCIE et les autres membres de l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) ont tiré la sonnette d’alarme, soulignant les risques majeurs qui pèsent sur l’économie québécoise. Des défis exacerbés par les hausses des tarifs d’électricité prévues dans le cadre du projet de loi 69, qui vise une réforme en profondeur du secteur énergétique au Québec.

La révision de cette réforme est plus qu’urgente. Il en va de la compétitivité de notre tissu économique, de la préservation des emplois et de la vitalité de nos régions. Ce message clair était au cœur du communiqué de presse émis par l’ACEQ le 27 janvier 2025, suivi d’une conférence de presse largement médiatisée.

L’initiative a capté l’attention de nombreux médias, tant nationaux que régionaux. M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE et porte-parole de l’ACEQ, a multiplié les entrevues que vous pourrez consulter ci-dessous.

Rappelons que le projet de loi 69, dont l’étude débutera lors de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale dans les prochains jours, prévoit des augmentations de la facture d’électricité des clients industriels pouvant aller jusqu’à 60 % d’ici 2035.

« Il est crucial que le Québec utilise ses atouts, dont son énergie compétitive, pour protéger nos entreprises et nos emplois. »
Jocelyn B. Allard

« Une telle hausse, jumelée aux mesures d’amélioration de la compétitivité américaine annoncées par le président Trump, en sus de la menace d’imposer des tarifs de 25 % sur les produits canadiens dès le 1er février, constituerait un coup dur additionnel pour nos entreprises, avec des répercussions potentiellement dévastatrices. »
Jocelyn B. Allard

Pour lire ces articles en intégralité, cliquez ici :

Le marché de l’aluminium vert s’éloigne | La Presse

Des industriels demandent à Québec de réviser et dépolitiser les hausses du prix de l’électricité | Le Devoir

Menaces de Trump et hausse des tarifs d’électricité : des effets « dévastateurs » sur les entreprises - Les Affaires

Hausse des tarifs d’électricité : des effets « dévastateurs » sur les entreprises

Énergie : Québec doit plafonner ses tarifs pour contrer Trump, plaident les industriels | Radio-Canada

U.S. tariff threats: Business leaders urge Quebec to leverage its energy

Menaces de Trump : la pression monte sur Legault | JDM

Menaces de Trump : la pression monte sur Legault | TVA Nouvelles

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Leadership québécois dans la décarbonation de l’industrie de l’aluminium : deux membres de l’AQCIE au premier plan

14 janvier 2025

Le gouvernement du Québec vient d’annoncer une contribution supplémentaire de 14,1 millions $ dans ELYSIS, une coentreprise développant une technologie révolutionnaire visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de l’aluminium. Dans le cadre de la récente ronde de financement de 400 millions de dollars, le gouvernement maintient ainsi sa part de 3,53 % dans ELYSIS.

Créée en 2018 par l’association entre Rio Tinto Alcan et Alcoa, deux membres de l’AQCIE, la coentreprise ELYSIS vise à transformer l’industrie de l’aluminium en éliminant toutes les émissions directes de GES issues du procédé de fusion traditionnel, tout en produisant de l’oxygène pur comme sous-produit.

En 2024, ELYSIS a franchi un jalon important avec l’attribution d’une première licence d’utilisation octroyée à Rio Tinto pour la construction d’une usine de démonstration qui sera équipée de 10 cuves s’appuyant sur sa technologie. L’implantation est prévue d’ici 2027 dans les installations de Rio Tinto à l’aluminerie d’Arvida.

Ce projet représentant un levier de développement économique important pour la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’AQCIE tient également à souligner l’engagement du gouvernement qui contribue à moderniser les usines actuelles et à renforcer la compétitivité de l’industrie québécoise de l’aluminium sur la scène internationale.

« ELYSIS a vraiment le potentiel de propulser le Québec à l’avant-plan d’un changement dans l’industrie de l’aluminium. »
̶ Mme Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

Un ancien président du conseil de l’AQCIE à la tête d’ELYSIS

Dans la foulée de cette annonce, l’AQCIE et son président, M. Jocelyn B. Allard, félicitent M. François Perras pour sa récente nomination au poste de président-directeur général d’ELYSIS.

Ancien président du conseil d’administration de l’AQCIE et actif au sein de l’association pendant de nombreuses années, M. Perras est un leader chevronné qui cumule une impressionnante feuille de route de plus de 25 ans dans l’industrie métallurgique.

L’AQCIE est fière de constater les avancées remarquables de l’industrie québécoise de l’aluminium et souhaite à M. Perras tout le succès qu’il mérite pour mener cette nouvelle étape cruciale dans le développement technologique d’ELYSIS.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire le communiqué de presse du gouvernement, ainsi que l’article La Presse daté du 10 janvier 2025 :

Une production d’aluminium plus durable au Québec - Jusqu’à 14,1 M$ pour poursuivre le développement d’ELYSIS(MD) Gouvernement du Québec

Québec met 14,1 millions de plus dans ELYSIS | La Presse

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Faire payer les industries pour une réforme énergétique avant d’en comprendre les impacts

5 décembre 2024

Le Journal de Montréal a révélé plus tôt cette semaine qu’Hydro-Québec avait mandaté une firme externe pour mesurer la sensibilité d’une dizaine de secteurs économiques clés – notamment l’aluminium, les pâtes et papiers, la chimie, la métallurgie et le manufacturier – face à l’intention du gouvernement de leur refiler la facture de sa réforme énergétique.

Selon le document confidentiel obtenu par le Bureau parlementaire du Journal de Montréal, Hydro-Québec cherche ainsi à déterminer jusqu’à quel point ces industries seraient prêtes à payer une « prime verte », sans risquer de relocaliser leurs activités ailleurs en Amérique du Nord.

Interviewé à ce sujet, M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, s’est dit « estomaqué » par la décision d’Hydro-Québec. Les clients industriels ne sont tout simplement pas en mesure d’assumer des coûts plus élevés pour l’énergie renouvelable, comme ils ne peuvent transférer ces hausses à leurs propres clients, particulièrement dans des marchés aussi compétitifs que celui des commodités.

Des échos jusqu’à l’Assemblée nationale

Hier, le chef de l’opposition officielle, M. Marc Tanguay, a d’ailleurs ouvert la période de questions à l’Assemblée nationale en dénonçant fermement les conséquences désastreuses d’une hausse significative des tarifs pour les grandes entreprises.

M. Tanguay a notamment cité M. Allard pour appuyer ses propos : « Ça les rend encore moins compétitifs » et une hausse pourrait mener à la fermeture d’entreprises et des pertes d’emplois au Québec. » Vous pouvez visionner l’extrait de la période de questions ici.

La députée libérale de la circonscription de Saint-Laurent, Mme Marwah Rizqy, a également fait de ce sujet le thème central de son point de presse tenu hier matin.

La nécessité d’une approche concertée

Alors que le projet de loi 69 sur la réforme énergétique en est déjà à sa deuxième lecture, il est choquant de constater que le gouvernement pilote cette réforme depuis le départ sans évaluation ni compréhension véritable de ses impacts sur l’économie et sur le tissu industriel du Québec.

L’AQCIE et les autres membres de l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) appellent donc le gouvernement à travailler de concert afin d’éviter la fermeture d’entreprises et les pertes d’emplois au Québec.

Il est essentiel d’adopter des approches plus réfléchies pour développer des politiques publiques efficaces et gouverner de manière responsable.

Je vous invite à consulter l’article publié par Le Journal de Montréal en date du 4 décembre 2024 :

Hausse de tarifs d’électricité: les grandes entreprises ciblées par Hydro-Québec — JDM

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Inquiétudes face aux propos de la ministre Christine Fréchette

22 novembre 2024

Dans la foulée de la lettre ouverte publiée récemment par l’ACEQ, dont l’AQCIE fait partie, les médias continuent de se faire l’écho des discussions entourant les tarifs d’électricité et de la pression qui pèse sur nos industries.

Alors que la ministre Fréchette affirme qu’il faudrait établir la valeur de marché de notre énergie plutôt que de déterminer le prix de l’électricité en fonction des coûts d’Hydro-Québec, nous réitérons l’importance de préserver la compétitivité de nos industries tout en maintenant un profit raisonnable pour la société d’État.

Dans une entrevue que M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a accordée à François Normand du journal Les Affaires, il est revenu sur le climat d’incertitude que le gouvernement fait peser sur les entreprises consommatrices d’électricité et celles qui songeraient à s’établir ici.

« Ça va créer une grande insécurité, affirme Jocelyn Allard. Ça vient miner la confiance des investisseurs et des gens d’affaires au sujet de la façon de faire au Québec pour la fixation des tarifs. Ça n’a aucun bon sens. »
– Jocelyn B. Allard.

Notre position est claire : Hydro-Québec étant un monopole et les clients en étant captifs, la Régie de l’énergie devrait être en mesure de jouer son rôle, en toute impartialité, pour déterminer un prix de l’énergie qui soit concurrentiel et prévisible.

Plutôt que d’essayer de gagner sur tous les fronts, la ministre devrait s’assurer de préserver la santé économique de nos régions et la survie de nos entreprises.

Nous vous invitons à consulter l’article publié par Les Affaires :

Tarifs d’électricité : les entreprises trouvent « inquiétants » les propos de Christine Fréchette — Les Affaires.

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Les messages de l’ACEQ pour sauver la compétitivité des entreprises portés par les médias

7 novembre 2024

Le cri d’alarme lancé plus tôt cette semaine par l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) a été relayé par plusieurs grands médias nationaux, dont Les Affaires, La Presse, Radio-Canada, Le Soleil, L’Actualité et Noovo, à l’approche de l’étude détaillée du projet de loi 69 portant sur la réforme énergétique.

Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE et porte-parole de l’ACEQ, a notamment accordé une entrevue à François Normand du journal Les Affaires afin de détailler les propositions de l’ACEQ dans le contexte d’une augmentation prévue des coûts de l’énergie.

Selon le projet de loi actuel, la facture d’électricité des entreprises augmenterait de 60 % d’ici 2035, portant un coup important à leur compétitivité, sans compter l’impact sur la santé économique des régions du Québec.

Consciente que les investissements d’Hydro-Québec pour accroître sa capacité de production mettent de la pression sur les tarifs, la nouvelle alliance cherche néanmoins à s’assurer que les entreprises paieront leur juste part, en fonction du coût réel de la société d’État, y compris un profit raisonnable, afin de desservir les divers types de clientèle.

D’autres articles, dont ceux de La Presse et de Radio-Canada, repris par de nombreux médias régionaux, reviennent sur le message que l’ACEQ envoie au gouvernement afin que ce dernier revoie son projet de loi dans le but de trouver un équilibre entre des tarifs compétitifs et la survie des entreprises.

« Ce qu’on demande, ce n’est pas des faveurs, (…) c’est d’avoir une tarification en fonction du coût réel que ça représente pour desservir les différentes classes de clients, avec un profit raisonnable pour Hydro-Québec. Et cela doit être déterminé de façon transparente devant un régulateur indépendant, comme la Régie de l’énergie. »
– Jocelyn B. Allard.

« La raison d'être de plusieurs de ces grandes entreprises dans les régions du Québec, c'était justement l'électricité à prix compétitif qui était abondante. Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on va à contre-courant de ce qui se fait ailleurs chez nos compétiteurs. On fragilise à toutes fins utiles l'économie des régions du Québec. C'est une taxe sur l'emploi, sur les régions. »
– Jocelyn B. Allard.

Pour lire certains de ces articles en intégralité, cliquez ici :

Prix de l’électricité: la santé des régions est menacée, selon le Québec inc. - Les Affaires

Réforme énergétique | Une alliance d’entreprises veut faire pression sur Québec | La Presse

Réforme énergétique : une alliance d’entreprises veut faire pression sur Québec | Radio-Canada

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Volte-face d’Hydro-Québec au sujet des coûts de la biénergie dans sa prochaine demande tarifaire

31 octobre 2024

Nouvelle encourageante dans le dossier qui perdure au sujet des compensations sur la biénergie entre Hydro-Québec et Énergir. Depuis plus de trois ans, l’AQCIE s’oppose fermement à cette entente qui permet à Hydro-Québec de verser des sommes au distributeur gazier dans le but de compenser les pertes de revenus associées aux clients qui convertissent leur système de chauffage de gaz naturel à la biénergie.

Dans une lettre transmise à la Régie de l’énergie le 30 octobre, Hydro-Québec annonce un changement de cap en indiquant son intention de retirer les coûts de l’entente avec Énergir de sa demande tarifaire de 2025. Comme l’a rapporté la journaliste Hélène Baril dans La Presse le 31 octobre, Hydro-Québec justifie cette volte-face par sa volonté d’éviter des débats et des délais liés à ce dossier.

« On est satisfait de voir que les clients d’Hydro-Québec auront ça de moins à payer en 2025 »
̶ Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE

Rappelons qu’en début d’année, la Cour d’appel du Québec a donné le feu vert à l’AQCIE et au Conseil de l’industrie forestière du Québec pour contester la décision de la Cour supérieure qui avait préalablement approuvé l’accord sur la biénergie entre Hydro-Québec et Énergir. Cliquer ici pour accéder à la communication de l’AQCIE envoyée aux membres à ce sujet le 22 avril 2024.

Bien que la décision de la Cour d’appel soit attendue pour l’été 2025, Énergir a déjà reçu plus d’un million de dollars d’Hydro-Québec dans le cadre de cette entente, comme l'a révélé Hélène Baril dans un article en début de semaine.

Une opposition soutenue pour protéger les consommateurs industriels

Il est tout simplement inacceptable que la clientèle d’Hydro-Québec assume les pertes de revenus d’Énergir, qui pourraient se traduire par plus de deux milliards de dollars à être récupérés dans les tarifs d’électricité d’ici 2050.

L’AQCIE reste donc mobilisée et impliquée face à cet accord qui aurait des conséquences importantes et néfastes pour les consommateurs industriels d’électricité au cours des prochaines décennies.

ous pouvez lire les deux articles parus cette semaine à ce sujet dans La Presse:

Hausse tarifaire – Hydro-Québec renonce à inclure le coût de l’entente avec Énergir

Entente biénergie Énergir a déjà reçu plus de 1 million d’Hydro-Québec

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