Faire payer les industries pour une réforme énergétique avant d’en comprendre les impacts
5 décembre 2024
Le Journal de Montréal a révélé plus tôt cette semaine qu’Hydro-Québec avait mandaté une firme externe pour mesurer la sensibilité d’une dizaine de secteurs économiques clés – notamment l’aluminium, les pâtes et papiers, la chimie, la métallurgie et le manufacturier – face à l’intention du gouvernement de leur refiler la facture de sa réforme énergétique.
Selon le document confidentiel obtenu par le Bureau parlementaire du Journal de Montréal, Hydro-Québec cherche ainsi à déterminer jusqu’à quel point ces industries seraient prêtes à payer une « prime verte », sans risquer de relocaliser leurs activités ailleurs en Amérique du Nord.
Interviewé à ce sujet, M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, s’est dit « estomaqué » par la décision d’Hydro-Québec. Les clients industriels ne sont tout simplement pas en mesure d’assumer des coûts plus élevés pour l’énergie renouvelable, comme ils ne peuvent transférer ces hausses à leurs propres clients, particulièrement dans des marchés aussi compétitifs que celui des commodités.
Des échos jusqu’à l’Assemblée nationale
Hier, le chef de l’opposition officielle, M. Marc Tanguay, a d’ailleurs ouvert la période de questions à l’Assemblée nationale en dénonçant fermement les conséquences désastreuses d’une hausse significative des tarifs pour les grandes entreprises.
M. Tanguay a notamment cité M. Allard pour appuyer ses propos : « Ça les rend encore moins compétitifs » et une hausse pourrait mener à la fermeture d’entreprises et des pertes d’emplois au Québec. » Vous pouvez visionner l’extrait de la période de questions ici.
La députée libérale de la circonscription de Saint-Laurent, Mme Marwah Rizqy, a également fait de ce sujet le thème central de son point de presse tenu hier matin.
La nécessité d’une approche concertée
Alors que le projet de loi 69 sur la réforme énergétique en est déjà à sa deuxième lecture, il est choquant de constater que le gouvernement pilote cette réforme depuis le départ sans évaluation ni compréhension véritable de ses impacts sur l’économie et sur le tissu industriel du Québec.
L’AQCIE et les autres membres de l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) appellent donc le gouvernement à travailler de concert afin d’éviter la fermeture d’entreprises et les pertes d’emplois au Québec.
Il est essentiel d’adopter des approches plus réfléchies pour développer des politiques publiques efficaces et gouverner de manière responsable.
Je vous invite à consulter l’article publié par Le Journal de Montréal en date du 4 décembre 2024 :
Hausse de tarifs d’électricité: les grandes entreprises ciblées par Hydro-Québec — JDM
Inquiétudes face aux propos de la ministre Christine Fréchette
22 novembre 2024
Dans la foulée de la lettre ouverte publiée récemment par l’ACEQ, dont l’AQCIE fait partie, les médias continuent de se faire l’écho des discussions entourant les tarifs d’électricité et de la pression qui pèse sur nos industries.
Alors que la ministre Fréchette affirme qu’il faudrait établir la valeur de marché de notre énergie plutôt que de déterminer le prix de l’électricité en fonction des coûts d’Hydro-Québec, nous réitérons l’importance de préserver la compétitivité de nos industries tout en maintenant un profit raisonnable pour la société d’État.
Dans une entrevue que M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a accordée à François Normand du journal Les Affaires, il est revenu sur le climat d’incertitude que le gouvernement fait peser sur les entreprises consommatrices d’électricité et celles qui songeraient à s’établir ici.
« Ça va créer une grande insécurité, affirme Jocelyn Allard. Ça vient miner la confiance des investisseurs et des gens d’affaires au sujet de la façon de faire au Québec pour la fixation des tarifs. Ça n’a aucun bon sens. »
– Jocelyn B. Allard.
Notre position est claire : Hydro-Québec étant un monopole et les clients en étant captifs, la Régie de l’énergie devrait être en mesure de jouer son rôle, en toute impartialité, pour déterminer un prix de l’énergie qui soit concurrentiel et prévisible.
Plutôt que d’essayer de gagner sur tous les fronts, la ministre devrait s’assurer de préserver la santé économique de nos régions et la survie de nos entreprises.
Nous vous invitons à consulter l’article publié par Les Affaires :
Tarifs d’électricité : les entreprises trouvent « inquiétants » les propos de Christine Fréchette — Les Affaires.
Les messages de l’ACEQ pour sauver la compétitivité des entreprises portés par les médias
7 novembre 2024
Le cri d’alarme lancé plus tôt cette semaine par l’Alliance pour la compétitivité énergétique du Québec (ACEQ) a été relayé par plusieurs grands médias nationaux, dont Les Affaires, La Presse, Radio-Canada, Le Soleil, L’Actualité et Noovo, à l’approche de l’étude détaillée du projet de loi 69 portant sur la réforme énergétique.
Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE et porte-parole de l’ACEQ, a notamment accordé une entrevue à François Normand du journal Les Affaires afin de détailler les propositions de l’ACEQ dans le contexte d’une augmentation prévue des coûts de l’énergie.
Selon le projet de loi actuel, la facture d’électricité des entreprises augmenterait de 60 % d’ici 2035, portant un coup important à leur compétitivité, sans compter l’impact sur la santé économique des régions du Québec.
Consciente que les investissements d’Hydro-Québec pour accroître sa capacité de production mettent de la pression sur les tarifs, la nouvelle alliance cherche néanmoins à s’assurer que les entreprises paieront leur juste part, en fonction du coût réel de la société d’État, y compris un profit raisonnable, afin de desservir les divers types de clientèle.
D’autres articles, dont ceux de La Presse et de Radio-Canada, repris par de nombreux médias régionaux, reviennent sur le message que l’ACEQ envoie au gouvernement afin que ce dernier revoie son projet de loi dans le but de trouver un équilibre entre des tarifs compétitifs et la survie des entreprises.
« Ce qu’on demande, ce n’est pas des faveurs, (…) c’est d’avoir une tarification en fonction du coût réel que ça représente pour desservir les différentes classes de clients, avec un profit raisonnable pour Hydro-Québec. Et cela doit être déterminé de façon transparente devant un régulateur indépendant, comme la Régie de l’énergie. »
– Jocelyn B. Allard.
« La raison d'être de plusieurs de ces grandes entreprises dans les régions du Québec, c'était justement l'électricité à prix compétitif qui était abondante. Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on va à contre-courant de ce qui se fait ailleurs chez nos compétiteurs. On fragilise à toutes fins utiles l'économie des régions du Québec. C'est une taxe sur l'emploi, sur les régions. »
– Jocelyn B. Allard.
Pour lire certains de ces articles en intégralité, cliquez ici :
Prix de l’électricité: la santé des régions est menacée, selon le Québec inc. - Les Affaires
Réforme énergétique | Une alliance d’entreprises veut faire pression sur Québec | La Presse
Réforme énergétique : une alliance d’entreprises veut faire pression sur Québec | Radio-Canada
Volte-face d’Hydro-Québec au sujet des coûts de la biénergie dans sa prochaine demande tarifaire
31 octobre 2024
Nouvelle encourageante dans le dossier qui perdure au sujet des compensations sur la biénergie entre Hydro-Québec et Énergir. Depuis plus de trois ans, l’AQCIE s’oppose fermement à cette entente qui permet à Hydro-Québec de verser des sommes au distributeur gazier dans le but de compenser les pertes de revenus associées aux clients qui convertissent leur système de chauffage de gaz naturel à la biénergie.
Dans une lettre transmise à la Régie de l’énergie le 30 octobre, Hydro-Québec annonce un changement de cap en indiquant son intention de retirer les coûts de l’entente avec Énergir de sa demande tarifaire de 2025. Comme l’a rapporté la journaliste Hélène Baril dans La Presse le 31 octobre, Hydro-Québec justifie cette volte-face par sa volonté d’éviter des débats et des délais liés à ce dossier.
« On est satisfait de voir que les clients d’Hydro-Québec auront ça de moins à payer en 2025 »
̶ Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE
Rappelons qu’en début d’année, la Cour d’appel du Québec a donné le feu vert à l’AQCIE et au Conseil de l’industrie forestière du Québec pour contester la décision de la Cour supérieure qui avait préalablement approuvé l’accord sur la biénergie entre Hydro-Québec et Énergir. Cliquer ici pour accéder à la communication de l’AQCIE envoyée aux membres à ce sujet le 22 avril 2024.
Bien que la décision de la Cour d’appel soit attendue pour l’été 2025, Énergir a déjà reçu plus d’un million de dollars d’Hydro-Québec dans le cadre de cette entente, comme l'a révélé Hélène Baril dans un article en début de semaine.
Une opposition soutenue pour protéger les consommateurs industriels
Il est tout simplement inacceptable que la clientèle d’Hydro-Québec assume les pertes de revenus d’Énergir, qui pourraient se traduire par plus de deux milliards de dollars à être récupérés dans les tarifs d’électricité d’ici 2050.
L’AQCIE reste donc mobilisée et impliquée face à cet accord qui aurait des conséquences importantes et néfastes pour les consommateurs industriels d’électricité au cours des prochaines décennies.
ous pouvez lire les deux articles parus cette semaine à ce sujet dans La Presse:
Hausse tarifaire – Hydro-Québec renonce à inclure le coût de l’entente avec Énergir
Entente biénergie Énergir a déjà reçu plus de 1 million d’Hydro-Québec
ArcelorMittal lance le plus important projet de réduction d’émissions de GES au Québec
17 octobre 2024
Le 15 octobre dernier, ArcelorMittal Exploitation minière Canada inaugurait le chantier du plus grand projet industriel de décarbonation jamais entrepris au Québec.En réduisant l’utilisation d’additifs, de mazout et de charbon, les travaux à l’usine de bouletage de Port-Cartier, sur la Côte-Nord, permettront de convertir l’ensemble de la production de l’usine en boulettes de fer de haute pureté.
Grâce à ce projet d’envergure, ArcelorMittal Exploitation minière Canada, membre de l’AQCIE, sera en mesure de réduire ses émissions de CO2 de plus de 200 000 tonnes par année, soit l’équivalent des émissions de près de 60 000 véhicules. Les boulettes à réduction directe produites à Port-Cartier joueront un rôle clé en approvisionnant les aciéries qui souhaitent réduire leurs propres émissions de GES.
L’entreprise a investi plus de 200 millions de dollars dans ce projet et prévoit créer plus de 100 emplois pendant la durée des travaux, dont l’issue est prévue fin 2025, ainsi que 25 emplois permanents par la suite pour son exploitation.
Bénéficiant d’un soutien financier de 50 millions de dollars de la part du gouvernement du Québec, cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental Défi GES en faveur de la transition climatique et de la décarbonation du secteur industriel du Québec. Rappelons qu’en juin dernier, ArcelorMittal s’était vu attribuer un bloc d’énergie supplémentaire de 16 MW ayant permis de lancer le projet.
L’AQCIE salue avec fierté ce projet exemplaire, qui démontre le leadership d’ArcelorMittal en matière de décarbonation industrielle et qui contribue au dynamisme économique de la Côte-Nord, faisant de Port-Cartier l’un des plus importants producteurs de boulettes à réduction directe au monde.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire l’article publié sur le site de Radio Canada le mardi 15 octobre 2024 :
Les travaux sur l’usine de bouletage d’ArcelorMittal à Port-Cartier sont lancés
Réforme du milieu énergétique québécois: le président de l’AQCIE s’exprime en commission parlementaire
12 septembre 2024
Le 11 septembre dernier, dans le cadre de la commission parlementaire sur le projet de loi n° 69 - Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives - le président de l’AQCIE, M. Jocelyn B. Allard, a partagé les vives préoccupations des grands consommateurs industriels d’électricité. Bien qu’il contienne certaines mesures utiles, ce projet de loi représente une menace directe pour la compétitivité des usines québécoises et pour l’économie de nos régions.
«Nous, on a besoin que nos coûts soient compétitifs par rapport à nos concurrents qui se trouvent ailleurs dans le monde. »
- M. Jocelyn B. Allard, Journal de Québec
Des modifications s’imposent pour assurer la compétitivité de nos usines
Lors de son témoignage, M. Allard a soulevé les grands enjeux suscités par ce projet de loi pour les industries du Québec, notamment les effets négatifs de l’indexation proposée du tarif patrimonial et l’augmentation majeure du tarif L prévue d’ici 2035.
En éliminant le gel du bloc patrimonial qui protégeait en partie le tarif L de la hausse arbitraire annuelle, cette mesure fera augmenter, à elle seule, le tarif L de 8,1 % d’ici 2035, selon l’analyse de l’AQCIE. Or, il est clair que les consommateurs québécois d’électricité de tout type payent beaucoup trop, depuis bien trop longtemps pour le tarif patrimonial, qui aurait dû baisser au fil du temps.
Rajoutons à cela l’impact des approvisionnements post-patrimoniaux et des investissements pharamineux annoncés par Hydro-Québec, le tout jumelé à l’indexation du coût du patrimonial, le tarif L subira ainsi une hausse de 57,1 % de 2025 à 2035, en tenant compte d’un taux d’inflation à seulement 2 % !
Face à ces hausses de tarifs anticipées exorbitantes, l’AQCIE recommande de mandater la Régie de l’énergie pour fixer le tarif patrimonial en fonction du réel coût d’Hydro-Québec. Dans l’intervalle, l’AQCIE propose d’exempter l’indexation du coût de l’approvisionnement patrimonial au tarif L.
Alors que les entreprises financent en partie les tarifs résidentiels, le projet de loi aurait également dû s’attaquer et corriger graduellement cette problématique de l’interfinancement qui perdure depuis trop longtemps.
À cet égard, l’AQCIE soutient néanmoins la mise en place d’un programme d’aide financière visant à limiter l’impact de la hausse des tarifs pour la clientèle résidentielle, ce qui constitue une bonne première étape.
Vous pouvez consulter l’intégralité du mémoire de l’AQCIE en cliquant ici.
Manque d’énergie pour les industries du Québec
Les échanges en commission parlementaire continuent d’alimenter les débats et de faire les manchettes, notamment en ce qui a trait au manque de blocs d’énergie pour les entreprises déjà implantées au Québec.
« Plusieurs des membres ont eu des frustrations de voir des blocs qui ne leur étaient pas attribués. Pour faire des projets de décarbonation, pour atteindre les objectifs de décarbonation, et remplacer du gaz naturel par de l’électricité. […] Ça devient vraiment difficile. »
- M. Jocelyn B. Allard , Journal de Montréal
Cet enjeu a également été soulevé par le PDG d’Hydro-Québec, M. Michael Sabia, lors de son passage en commission parlementaire la veille, le 10 septembre.
Pour une réforme transparente et équitable
Le projet de loi n° 69 présente des risques majeurs pour la compétitivité des industries québécoises ainsi que pour l’économie de nos régions qui en dépend grandement.
Alors que la position concurrentielle du tarif L ne cesse de se détériorer dans un environnement mondial de plus en plus compétitif et féroce, le projet de loi devrait plutôt assurer une réelle transparence des tarifs d’électricité, axés sur le coût de service.
Il est impératif de mettre en place des mesures qui ne menaceront pas la survie de nos usines ainsi que des mécanismes équitables pour assurer une transition énergétique réussie.
L’AQCIE demeure plus que jamais vigilante pour défendre les intérêts des consommateurs industriels d’électricité du Québec dans cette réforme cruciale du secteur énergétique.
Vous pouvez accéder au témoignage de M. Jocelyn B. Allard en commission parlementaire en cliquant ici :
Séances des commissions - Assemblée nationale du Québec (assnat.qc.ca) - AQCIE
Vous pouvez consulter les articles parus à ce sujet ci-dessous :
TVA nouvelles et Journal de Québec :
Énergie aux multinationales étrangères: Fréchette veut rééquilibrer les choses
La Presse :
Le Québec n’est plus l’eldorado de l’énergie, selon le CPQ
Fréchette veut « trouver un point d’équilibre » entre les entreprise
Journal de Montréal :
Octroi d’énergie: les entreprises québécoises seront favorisées
Autres – Presse Canadienne - La Nouvelle Union:
La CAQ désavoue les propos de Sabia, mais Fréchette évoque un «point d'équilibre»
Une demande tarifaire surprenante et décevante
5 août 2024
Le 1er août, Hydro-Québec a déposé une requête tarifaire auprès de la Régie de l’énergie, en demandant des hausses significatives des tarifs de distribution de 3,3 % pour les clients industriels grande puissance et de 3,9 % pour ceux en moyenne puissance, et ce, pour avoir effet à compter du 1er avril 2025.
Rappelons qu’en vertu de la législation adoptée en 2019 (projet de loi 34), Hydro-Québec n’était plus tenue de soumettre chaque année ses demandes d’augmentation des tarifs de distribution devant la Régie de l’énergie, mais seulement une fois tous les cinq ans.
Une hausse difficilement justifiable
Alors que la requête tarifaire vise à permettre à Hydro-Québec de récupérer ses coûts et d’obtenir un profit raisonnable, la société d’État invoque principalement l’inflation pour justifier des demandes à la hausse pour 2025.
Cet argument semble cependant contestable, le modèle d'affaires d'Hydro-Québec reposant en majeure partie sur des investissements à long terme dans des infrastructures, et non sur l’inflation à court terme. À titre d’illustration, les équipements actuels d'Hydro-Québec — lignes de distribution, de transport et compteurs, etc. — demeurent les mêmes, et les investissements massifs annoncés de plus de 100 milliards de dollars dans le cadre du nouveau plan stratégique n'ont pas encore débuté.
« C'est très surprenant qu’en dépit des hausses importantes de tarifs des deux dernières années, Hydro-Québec nous dise qu’elle n'a pas encore assez d'argent pour ce qu'ils ont besoin de faire en 2025. » ̶ Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, dans le Journal de Montréal
Il importe de rappeler que les clients commerciaux et industriels ont déjà subi des hausses de tarifs de 12 % (commerciaux et industriels moyenne puissance) et de 8 % (industriels grande puissance) au cours des deux dernières années.
Une requête qui amplifie les défis
Cette demande tarifaire ne corrige évidemment pas la problématique récurrente de l’interfinancement, une situation maintes fois dénoncée par laquelle les consommateurs commerciaux et industriels paient leur électricité à un tarif supérieur à ce qu'il en coûte réellement à Hydro-Québec pour les desservir, tandis que les clients résidentiels bénéficient de tarifs inférieurs au coût réel.
L’indexation du tarif résidentiel demeure d’ailleurs plafonnée à 3 % dans la requête, conformément à la volonté annoncée du gouvernement Legault jusqu’à la fin de son mandat.
De plus, en exigeant que les grands clients industriels se dotent de systèmes de gestion d’énergie pour surveiller leur consommation d’électricité en continu, sous peine de pénalités importantes, cette exigence supplémentaire ne fait qu'ajouter des contraintes et des coûts inutiles au détriment de la compétitivité des industriels.
La facture énergétique pouvant représenter de 20 à 70 % des coûts de production des usines, les industriels ont d’ores et déjà intérêt à prévoir efficacement leurs coûts d’électricité, et ce, sans l’ingérence d’Hydro-Québec dans leurs opérations.
Le retour bienvenu de la Régie de l’énergie
Depuis que la loi de 2019 a réduit les pouvoirs de la Régie de l’énergie et fixé les hausses de tarifs en fonction de l’inflation, les consommateurs industriels d’électricité ont nettement été perdants, subissant des hausses tarifaires plus élevées que lors des années sous l’égide de la Régie de l’énergie.
La Régie de l’énergie, qui se penchera sur cette nouvelle demande tarifaire dans les prochains mois, jouera donc un rôle crucial en analysant les demandes d’Hydro-Québec qui n'est pas reconnue pour sa frugalité. À noter que la société d’État compte aujourd’hui 17 % d’employés permanents de plus qu’en 2019, et que l’AQCIE a déjà dénoncé des salaires et avantages sociaux environ 20 % plus élevés que ceux offerts pour des postes similaires chez d'autres grands employeurs québécois.
L’AQCIE reste vigilante
L’AQCIE continuera à défendre avec rigueur les intérêts des consommateurs industriels d’électricité et sera des plus vigilantes lors des audiences devant la Régie de l’énergie au cours des prochains mois pour remettre en question les demandes d’Hydro-Québec.
Le moment est important et les enjeux sont grands, alors qu’Hydro-Québec reviendra devant la Régie de l’énergie dans les années à venir, comme le prévoit le projet de loi 69 du gouvernement Legault. La hausse des factures pourrait devenir encore plus marquée à partir de 2028, au moment où les nouveaux coûts d'approvisionnement se feront davantage sentir.
Vous pouvez accéder aux divers articles relatifs à ce sujet en cliquant sur les liens ci-dessous :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2093309/hydro-quebec-hausses-tarifs-electricite
Autre coup dur pour le consommateur: votre compte d’Hydro risque de gonfler dès avril 2025 | JDM (journaldemontreal.com)
Hydro-Québec veut hausser les tarifs industriels de 3,3% - Les Affaires
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