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L’AQCIE fait part de ses inquiétudes lors de l’allocution du PDG d’Hydro-Québec

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a présenté le plan d’action 2035 de la société d’État devant l’auditoire de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le mardi 14 novembre 2023.

Lors de son allocution, M. Sabia a notamment mentionné que les entreprises du secteur industriel québécois doivent s’attendre à des hausses tarifaires à l’avenir, contrairement à celles des clients résidentiels qui demeureront plafonnées à 3 %.

À la lumière des investissements colossaux de 150 G$US requis d’ici 2035 pour réaliser le plan d’action, une pression intense sera invariablement exercée en matière de financement. Force est de constater qu’il incombera aux entreprises du Québec de financer en très grande partie ces investissements visant la transition énergétique et d’assumer par le fait même une grande partie des risques inhérents à des projets de telle envergure.

Présent dans le cadre de cet événement, Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a été appelé à commenter les propos de Michael Sabia. M. Allard a fait part au journaliste François Normand de Les Affaires de l’inquiétude du milieu industriel devant ces investissements pharaoniques et l’imprévisibilité qui en découle en matière de hausses tarifaires futures.

Allard a également réitéré l’importance de préserver l’avantage concurrentiel du Québec découlant de l’accès à des tarifs d’électricité compétitifs, un outil indispensable pour se démarquer à l’échelle mondiale.

Vous pouvez accéder à l’article de François Normand ici :

Tarifs d'électricité: les industriels «inquiets» du plan de Michael Sabia

L’interfinancement toujours plus exacerbé

L’augmentation des tarifs résidentiels étant plafonnée à 3 %, les entreprises seront contraintes de financer de façon plus importante les ambitions du monopole qu’est Hydro-Québec, exacerbant encore davantage le phénomène d’interfinancement entre les types de clientèle de la société d’État. Rappelons qu’en payant déjà plus cher que ce qu’il en coûte véritablement à Hydro-Québec pour les desservir, les clientèles commerciale et industrielle interfinancent la clientèle résidentielle dont le tarif d’électricité est en deçà du coût pour les alimenter.

À la vue des sommes colossales liées à la transition énergétique, il est d’autant plus prioritaire de voir à ce que les coûts de l’électricité soient assumés plus équitablement par le type de clientèle qui les engendre.

Demeurer plus que jamais vigilants

Dans ce contexte de croissance d’Hydro-Québec, il importe plus que jamais pour les industriels du Québec de demeurer vigilants et à l’affût afin de s’assurer que les montants chargés par Hydro-Québec et ses visées expansionnistes demeurent raisonnables et prévisibles. Il en va de la survie de nos usines québécoises.

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Un membre de l’AQCIE parmi les gagnants des blocs d’énergie attribués par le gouvernement du Québec

Les gagnants des 1000 MW d’énergie disponibles à court terme pour des projets industriels au Québec sont désormais connus. Après avoir reçu plus de 150 requêtes d’entreprises à cet égard, Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, a confirmé le nom des 11 entreprises bénéficiaires de ces blocs d’électricité tant convoités.

Le projet d’Air Liquide se taille une place

L’AQCIE est satisfaite de constater qu’au nombre des projets choisis, un industriel bien implanté au Québec depuis des décennies a été retenu par le gouvernement. Air Liquide, membre de l’AQCIE, s’est ainsi vu attribuer un bloc d’électricité pour mettre en place une plateforme de production de gaz industriel bas carbone. Le projet comprend une nouvelle unité de séparation de l'air produisant de l'oxygène, de l'azote et de l'argon destinée à approvisionner majoritairement des clients fabriquant des composants de batteries pour véhicules électriques. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de décarbonation de la zone industrielle et portuaire de Bécancour. Lire le communiqué de presse émis par Air Liquide en cliquant ici.

Lisez ci-dessous l’article paru sur Radio‑Canada qui dévoile en primeur la liste des 11 gagnants, ainsi que celui paru subséquemment dans Les Affaires (rectifiant l’information de Radio-Canada à propos du projet d’Air Liquide qui ne porte pas sur l’hydrogène vert, mais bien sur les produits chimiques verts).

Voici les gagnants des blocs d’énergie attribués par le ministre Fitzgibbon

Québec confirme l’attribution de blocs d’électricité à 11 des industriels

Des groupes environnementaux passent à côté du problème Alors que les gagnants des blocs d’énergie sont désormais connus, des environnementalistes dénoncent la plus grande ouverture à la production privée. Dans son texte paru le 11 novembre, la journaliste Hélène Baril de La Presse relate les propos de groupes environnementaux qui craignent la dénationalisation de l’électricité au Québec. Une vingtaine d’organisations réclament donc un moratoire sur l’octroi de tous les projets industriels de plus de 5 MW, le temps pour le Québec de se doter d’une politique énergétique.

En demandant de suspendre le développement industriel, personne ne gagne à manquer ainsi de vision. Comment peut-on demander à nos usines de se décarboner et de demeurer compétitive si elles sont privées d’accès à l’électricité du Québec? Poser la question, c’est y répondre.

Vous pouvez cliquer sur l’article d’Hélène Baril ici :

Une dénationalisation d’Hydro-Québec ?

Pour que les industriels aient voix au chapitre

À la lumière des besoins en énergie pour les industriels et des nombreux enjeux liés à la compétitivité et à la transition énergétique, l’AQCIE demeure plus que jamais engagée pour promouvoir et défendre les intérêts de ses membres auprès des décideurs. Mettre de l’avant les défis vécus par les industriels sur le terrain nécessite vigilance et présence pour assurer que nous continuons à avoir voix au chapitre afin de protéger le tissu industriel du Québec sur le long terme.

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Les ambitions d’Hydro-Québec ne doivent pas mettre en péril la compétitivité de nos entreprises

Le plan d’action déposé par Hydro-Québec en date du 2 novembre nécessitera des investissements colossaux s’élevant à plus de 100 milliards de dollars d’ici 2035, auxquels s’ajoutent les quelques 50 milliards prévus pour améliorer la fiabilité du réseau. D’ici 2050, le plan prévoit l’ajout de 150 à 200 térawattheures d’électricité, y compris les 60 térawattheures prévus d’ici 2035.

Mais d’où proviendront les sommes pharaoniques nécessaires au financement de tels projets? Pour l’instant, rien n’est moins clair, hormis la confirmation par le gouvernement que les tarifs résidentiels demeureront plafonnés à l’inflation, jusqu’à un maximum de 3 %. Or, du côté des entreprises, le gouvernement a déjà laissé entendre que ces dernières devront contribuer davantage.

Appelé à commenter, Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a fait valoir à la journaliste Hélène Baril de La Presse que les tarifs d’électricité québécois demeurent un des principaux avantages concurrentiels de nos industries à l’échelle mondiale.

« Les consommateurs industriels s’inquiètent d’avoir à payer plus cher et de perdre leur compétitivité. Le coût de l’énergie peut compenser pour le fait que ça coûte plus cher de produire au Québec. »
̶ Jocelyn B. Allard

Protéger le tissu industriel québécois

Plus que jamais, il importe de mettre de l’avant une vision porteuse pour assurer la compétitivité de nos usines, moteur économique de premier plan pour le Québec.

Poursuivant son action, l’AQCIE demeurera un acteur incontournable auprès d’Hydro-Québec et des décideurs politiques afin de protéger le tissu industriel québécois et les maintes régions de la province qui en dépendent.

Voir l’article en question :

HYDRO-QUÉBEC VOIT (TRÈS) GRAND :
DES INVESTISSEMENTS COLOSSAUX AU MENU

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L’AQCIE continue de veiller au grain et de défendre les intérêts de ses membres

Le journaliste Sylvain Larocque du Journal de Montréal soulignait dans un article publié en date du 2 novembre 2023 que les dépenses d’Hydro-Québec ont dépassé le cap du milliard de dollars l’an dernier, soit la hausse la plus marquée depuis au moins les dix dernières années. Ces dépenses totales de la société d’État se sont ainsi traduites par une hausse de plus de 13 % en 2022 et une augmentation de près de 17 %, en excluant les achats d’électricité.

Dans un tel contexte, la question des hausses de tarifs futures ne peut que se poser. Invité à se prononcer sur le sujet, Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, estime que la hausse des dépenses par Hydro-Québec créera invariablement une pression sur les tarifs.

« Ça va créer un effet à la hausse sur les tarifs, c’est clair. D’où l’importance de s’assurer que [Hydro-Québec] n’en fait pas plus qu’il le faut [au chapitre des investissements dans le réseau]. Il faut en faire pour être fiable, mais il est aussi important que ce soit fait de façon transparente. »
̶ Jocelyn B. Allard

Rappelons qu’en 2023, les tarifs d’électricité des clients industriels ont augmenté de 4,2 % et que ceux des clients commerciaux ont été haussés de 6,5 %. La limitation des augmentations des tarifs résidentiels a plafonné la hausse à 3 %.

L’AQCIE poursuit sa mission

Afin de faire face à la facture toujours croissante notamment pour l’entretien du réseau et les coûts d’achat d’électricité d’Hydro-Québec, l‘AQCIE poursuit activement sa mission visant à défendre les intérêts de ses membres. Ceci passe invariablement par un suivi rigoureux des actions et des dépenses de la société d’État.

Vous pouvez lire l’article en question ici :

Les dépenses d’Hydro bondissent de plus de 1 milliard $ : L’entretien du réseau coûte une fortune à la société d’État

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L’importance de préserver un environnement d’affaires compétitif pour nos usines

L‘accès à l’électricité et son prix continuent d’être au cœur de maints débats et de faire couler beaucoup d’encre au Québec.

Dans son article publié le 31 octobre 2023 au matin, le journaliste Thomas Gerbet de Radio-Canada se penchait sur les subventions versées sous forme de réduction des coûts d’électricité dans le cadre du Programme d’aide financière à l’investissement (PAFI) en vigueur depuis 2017 et qui vise à accroître la production des entreprises, améliorer leur productivité ou démarrer une nouvelle production.

Toujours sous la plume de Thomas Gerbet, nous apprenions au cours de cette même journée que le premier ministre Francois Legault maintenait la date limite du 31 décembre 2023 pour le dépôt des demandes de rabais du PAFI, mais que le programme ne serait pas reconduit. Comme prévu, les entreprises admises pourront continuer à bénéficier du rabais jusqu’en 2032, au plus tard.

L’avantage concurrentiel de nos usines

Dans le cadre de l’entrevue accordée à Thomas Gerbet, Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a réitéré l’importance d’encourager les investissements industriels, nécessaires à la viabilité économique du Québec.

Il importe de rappeler que les tarifs d’électricité sont au cœur de la capacité de nos usines québécoises à demeurer compétitives et à se démarquer face à une concurrence planétaire féroce. Alors que la facture d’électricité accapare une grande portion des dépenses d’exploitation pour bon nombre d’entre elles, l’augmentation des coûts d’électricité crée une pression importante sur leur compétitivité.

Aucune incidence sur les tarifs d’électricité des autres clients

M. Allard a également rappelé que le rabais consenti n’a aucune incidence sur les tarifs des autres clients d’Hydro-Québec. Cette dernière perçoit le tarif L comme il se doit et le gouvernement accorde le rabais par la suite, n’engendrant ainsi aucun impact sur les profits de la société d’État.

Rappelons également que les consommateurs industriels d’électricité paient leur électricité plus cher que ce qu’il en coûte réellement à Hydro-Québec pour les desservir. À l’inverse, les clients résidentiels bénéficient de cet interfinancement en payant un prix moindre que le coût réel pour les alimenter.

Un contexte paradoxal

L’article de Thomas Gerbet reprend également la thématique fort louable de l’efficacité énergétique qui se doit néanmoins d’être analysée sous différents angles. Alors que le gouvernement incite les industries déjà implantées au Québec à se joindre à la transition énergétique et à se décarboner, ce même gouvernement admet du même souffle que le Québec n’aura pas assez d’électricité pour tous les projets considérés valables à des fins environnementales pour décarboner.

Force est de constater que les industriels sont donc placés devant une situation paradoxale, hésitant ainsi à investir dans certains projets ne sachant pas si ces derniers pourront être desservis par Hydro-Québec dans l’avenir.

L’ACIE poursuit son action

Alors que les yeux sont maintenant tournés vers le gouvernement du Québec qui doit déposer au cours des prochaines semaines son énoncé législatif visant l’encadrement de l’énergie au Québec, l’AQCIE poursuit son engagement en interagissant activement auprès des décideurs politiques. En faisant ainsi valoir les intérêts des grands consommateurs d’électricité, c’est tout l’écosystème économique du Québec qui en bénéficie.

Vous pouvez lire les articles mentionnés ici :

1er article du 31 octobre 2023 :

Facture d’électricité :
jusqu’à 20 % de rabais pour 82 industriels au Québec

2e article du 31 octobre 2023 :

Québec va abolir le rabais sur la facture d’électricité des industries

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L’AQCIE commente l’arrivée du nouveau
PDG d’Hydro-Québec

Alors que de nombreux médias ont annoncé l’arrivée de Michael Sabia à la tête d’Hydro-Québec, M. Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a été interpellé par bon nombre d’entre eux pour commenter cette annonce. M. Allard a ainsi salué cette nomination, soit le choix d’un leader émérite dont les compétences ont été reconnues à maintes reprises au cours de sa carrière. M. Sabia fait son entrée à un moment charnière pour la société d’État qui doit effectuer des choix judicieux en matière énergétique.

Couverture médiatique importante

Le média d’affaires Bloomberg (en anglais) brosse un rapide portrait du nouveau PDG, dont la nomination devrait être confirmée d’ici quelques jours par le conseil des ministres du Québec. Michael Sabia, qui a notamment dirigé BCE avant de prendre la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec de 2009 à 2020, est actuellement sous-ministre au ministère des Finances à Ottawa. Il a récemment pris part à l’élaboration du budget fédéral 2023-2024, qui prévoit notamment des mesures fiscales favorisant les initiatives en faveur des technologies à faible teneur en carbone, y compris l’électricité propre.

“It’s nice to see someone here who understands how business works and what needs to be done to ensure a climate of confidence in the economic sector,” said Jocelyn Allard, president of a Quebec lobbying group that represents industrial users.

Vous pouvez lire l’article mentionné ici (en anglais) :

Key Trudeau Finance Official Sabia to Leave
for Hydro-Quebec CEO Role

Interrogé par David Descôteaux qui signe un article dans le Journal de Montréal, Jocelyn B. Allard, confirme qu’il voit la nomination de Michael Sabia d’un bon œil.

« Michael Sabia a une feuille de route impressionnante », note Jocelyn Allard, président de l'Association québécoise des consommateurs industriels d’électricité. « Il a eu la charge d’organisations parmi les plus grandes au Canada et c'est quelqu'un qui sait comment bien s’entourer.»

Pour lire l’article en question :

Michael Sabia est l’architecte derrière les généreux crédits d’impôt du fédéral, dont pourra bénéficier
Hydro-Québec

En somme, l’AQCIE est enthousiaste à l’idée de travailler de concert avec ce nouveau dirigeant afin de soutenir les industries québécoises qui contribuent grandement au développement économique et social du Québec.

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Reconnaître que les entreprises subventionnent les tarifs d’électricité résidentiels, un pas dans la bonne direction

Depuis plusieurs années déjà, l’AQCIE et ses membres déploient des efforts importants afin de démontrer et de faire valoir que les tarifs d’électricité résidentiels sont subventionnés par les entreprises du Québec, petites et grandes.

Ce concept d’interfinancement fait en sorte que les clients commerciaux et industriels d’électricité paient des tarifs plus élevés que le coût réel de leur électricité, permettant ainsi de financer des tarifs réduits pour les clients résidentiels.

Il est encourageant de constater que le débat progresse face à cet enjeu qui semble dorénavant mieux compris. Deux articles parus au cours des derniers jours dans La Presse abondent notamment dans ce sens.

L’article du journaliste Philippe Mercure, en date du 20 mai, explique notamment ce principe d’interfinancement en réitérant que les consommateurs résidentiels d’électricité bénéficient d’un rabais financé par les commerces et les usines. Lisez l’article :

Pierre Fitzgibbon, les carottes et le lave-vaisselle

En date du 21 mai, le journaliste Vincent Brousseau Pouliot relève également la subvention des entreprises aux clients résidentiels, alors que les clients industriels ont payé 13 % de plus que le coût réel de leur électricité en 2021. Voir l’article :

Les entreprises subventionnent votre facture d’électricité

Dans le cadre de son allocution intitulée « Une vision énergétique pour un Québec économique » prononcée à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain le 19 mai dernier, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a également reconnu expressément cette réalité de l’interfinancement des tarifs résidentiels par les tarifs des entreprises du Québec, dont les industriels.

En somme, il s’agit de pas dans la bonne direction. Il importe néanmoins de continuer à faire avancer le débat et de réitérer l’importance des industries et de ses retombées pour le bien-être économique et social du Québec dans son ensemble.

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Le gouvernement change enfin de cap
au sujet des contrats d’exportations d’électricité

L’AQCIE réitère depuis maintes années déjà la nécessité de prioriser les besoins du Québec en matière d’électricité afin de préserver l’écosystème industriel québécois, essentiel au bien-être économique et social de nombreuses régions de la province.

Alors que le gouvernement du Québec annonce qu’il ne cherche plus à signer de nouveaux contrats d’exportation, l’AQCIE approuve ce changement d’orientation dans un contexte où les besoins prévus en électricité surpassent grandement la capacité de production annuelle de la province.

Or, malgré cette annonce, les effets malheureux de la pénurie d’électricité à venir se font d’ores et déjà sentir au Québec. Faute d’énergie disponible, de nouveaux projets industriels se voient actuellement refusés dans la province, ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir.

Démontrant l’importance du sujet, le grand média d’affaires Bloomberg y consacre notamment un article dans le cadre duquel Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a été interviewé. On évoque l’inquiétude pour le Québec de ne pas suffire à la demande, faute d’augmenter sa capacité de production électrique. Les deux derniers contrats d’exportation conclus avec la ville de New York et l’État du Massachusetts, qui représentent à eux seuls près de 10 % de la production actuelle d’Hydro-Québec, sont d’ailleurs pointés du doigt. M. Allard y fait valoir que ces contrats d’exportation pourraient dissuader des clients d’investir dans de nouveaux projets industriels au Québec.

Le Journal de Montréal aborde également le sujet de la pénurie d’électricité à venir qui force le gouvernement à changer d’approche. Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie a en effet annoncé qu’il souhaite désormais utiliser l’énergie disponible pour les secteurs stratégiques et pour remplir les objectifs de réduction des GES de la province.

L’AQCIE continue donc de faire valoir l’importance de privilégier les besoins électriques du Québec et de contribuer ainsi à l’essor de notre tissu industriel.

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Bloomberg, le 27 avril 2023
Mathieu Dion et Will Wade


Big Power Shortfall Looms After
Quebec Wooed US With Cheap Hydro

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Journal de Montréal, le 3 mai 2023
David Descôteaux


Hydro-Québec: le gouvernement Legault ne cherche plus à signer de nouveaux contrats d’exportation

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Des hausses d’électricité complètement
déconnectées de la réalité

Le Journal de Montréal est revenu ces derniers jours sur la hausse des tarifs d’électricité appliquée par Hydro-Québec depuis le 1er avril, soit des augmentations de 3 % pour les clients résidentiels, de 6,5 % pour les PME et les industriels au tarif de moyenne puissance et de 4,2 % pour les industriels au tarif de grande puissance L.

Faut-il rappeler que ces hausses des plus salées surviennent alors qu’en l’espace d’à peine deux ans, le bénéfice net de la société d’État a explosé, passant de 2,3 milliards $ en 2020 à 4,56 milliards $ en 2022 ? Ces augmentations de la facture d’électricité soulèvent d’autant plus la grogne qu’elles entrent en vigueur dans un contexte d’inflation soutenue et un climat économique des plus incertains.

« Alors quand on dit que c’est juste 4,2 % de plus, je m’excuse, mais c’est quand même plusieurs millions de dollars de plus à payer dans certains cas. Et l’usine n’a rien en retour. Elle n’a pas embauché plus de gens ou agrandi sa production. Ce sont des pertes nettes, et malheureusement les employés en subissent aussi les conséquences par des embauches ou des salaires moindres  ». – Jocelyn B. Allard

Dans sa chronique, le journaliste Michel Girard revient également sur la notion de trop-perçus engrangés par Hydro-Québec aux dépens de sa clientèle. Par le passé, lorsque la Régie de l’énergie était tenue de fixer les tarifs d’électricité, des trop-perçus étaient constatés dès qu’une différence subsistait entre le rendement réel d’Hydro-Québec et le rendement autorisé par la Régie de l’énergie. Or, la nouvelle réglementation empêche désormais la Régie de l’énergie de s’assurer que la société d’État ne génère qu’un profit raisonnable et ne serve pas de vache à lait pour le gouvernement.

Alors que la rentabilité d’Hydro-Québec s’envole, force est de constater que les consommateurs d’électricité font une fois de plus les frais de la politisation des tarifs d’électricité et d’un manque cruel de vision pour l’avenir économique et social du Québec.

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Journal de Montréal, le 31 mars 2023
David Descôteaux


Hausse de la facture d'Hydro-Québec:
un autre trou dans votre portefeuille dès demain

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Journal de Montréal, le 31 mars 2023
Michel Girard


Hydro-Québec a doublé ses profits en seulement deux ans

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Perte d’un projet industriel majeur pour le Québec : dissonance entre le gouvernement et Hydro-Québec

Le Journal de Montréal nous apprenait en date du 15 mars que le constructeur allemand Volkswagen investira plusieurs milliards de dollars en Ontario pour sa première usine de batterie hors du continent européen. L’article signé par David Descôteaux et Francis Halin relayait que le gouvernement du Québec avait dû laisser tomber cet investissement majeur en évoquant l’impossibilité d’avoir une connexion électrique pour la construction de ce projet d’envergure.

Or, dans un article de La Presse+ daté du 16 mars, Hélène Baril soulevait que la décision de Volkswagen de s’établir en Ontario ne relevait pas d’un manque d’électricité au Québec. La journaliste y rapportait que l’énergie était bel et bien disponible au Québec selon Hydro-Québec, mais que c’était l’échéancier agressif du constructeur automobile qui empêchait la réalisation de cette méga-usine dans la province.

« C’est étonnant qu’Hydro-Québec ne puisse pas fournir l’électricité requise pour une implantation industrielle majeure au Québec, mais que l’Ontario, elle, soit en mesure de le faire alors que le Québec est censé être la batterie du nord-est américain. » – Jocelyn B. Allard.

Il y a manifestement confusion aux plus hauts niveaux, ce qui contribue à accentuer l’incertitude des industriels du Québec. À cela viennent s’ajouter de nouvelles interrogations quant à l’agenda du gouvernement et aux exigences requises – encore floues – pour l’allocation des blocs d’électricité dans le milieu industriel au cours des prochaines années.

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Journal de Montréal, le 15 mars 2023
David Descôteaux et Francis Halain


Le Québec a perdu Volks par manque d’électricité

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La Presse+, le 16 mars 2023
Hélène Baril


Il y a assez d’électricité pour Volkswagen,
selon Hydro-Québec

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Des industriels dénoncent les politiques énergétiques du gouvernement du Québec qui menacent l’environnement d’affaires

Dans son plus récent texte publié le 9 mars dans Les Affaires, François Normand revient sur le sujet couvert début février à la suite d’une entrevue accordée par Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, mettant l’accent sur le climat d’incertitude qui nuit aux investissements industriels.

Des incertitudes largement provoquées par le projet de loi 2, déposé en décembre et adopté en février dernier. Rappelons que ce projet de loi a causé une mauvaise surprise en entraînant des augmentations records de l’ordre de 4,2 % à 6,4 % sur la facture d’électricité des petites et grandes entreprises du Québec, ainsi qu’en politisant la disponibilité et l’attribution de l’énergie.

Parmi les membres de l’AQCIE qu’il a sollicités dans le cadre de cette enquête journalistique d’envergure, François Normand s’est entretenu avec quatre industriels qui dénonce le projet de loi, sous le couvert de l’anonymat.

Tous s’en prennent à l’augmentation arbitraire du tarif L qui entrera en vigueur dès le 1er avril prochain et à l’imprévisibilité qui règne actuellement, quant à la disponibilité à long terme de blocs d’électricité.

Ils reprochent au gouvernement de revenir sur ses engagements, qui les obligent à revoir leurs budgets à la hausse, du fait de tarifs largement au-dessus du niveau maximal garanti en juin 2022. Ils lui reprochent aussi de porter atteinte à leurs décisions d’investissement futures. La compétitivité des usines québécoises est menacée et les groupes internationaux considèrent déjà d’autres régions du monde plus attrayantes pour leurs nouveaux projets industriels.

Alors que le ministre se targue de vouloir stabiliser la situation avec son projet de loi, il suscite au contraire de sérieuses inquiétudes quant à la pérennité des prix et de la disponibilité de l’électricité au Québec. On assiste à une remise en question complète du mode de fonctionnement et des principes qui avaient été établis il y a 60 ans, au moment de la nationalisation de l’électricité.

Si le gouvernement désire instaurer un réel climat de confiance propice aux investissements en vue de créer de la richesse pour tous les Québécois, des changements s’imposent, et rapidement.

Vous pouvez lire l’article en cliquant ici — Électricité : quatre industriels dénoncent le climat d’incertitude | LesAffaires.com.

L’information a également été relayée par Hugo Lavoie dans le segment Économie de l’émission matinale de Radio Canada, qui peut être écouté ici : http://my.tvey.es/f5ATg.

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Non à une taxe déguisée, oui à plus de transparence
pour ne pas ajouter de l’incertitude au climat d’affaires

Dans un contexte inflationniste et incertain, les débats portant sur l’énergie au Québec continuent de faire les manchettes. Des articles publiés ces derniers jours en lien avec le Projet de loi no. 2 reviennent sur la nécessité de clarifier les critères d’établissement des tarifs d’Hydro-Québec ainsi que les choix quant à l’allocation de l’électricité destinée aux projets industriels au Québec.

Dans son édition du 13 février, La Presse + donne la parole à huit associations de consommateurs. Dans cette lettre ouverte cosignée par l’AQCIE, nous interpellons les parlementaires étudiant le Projet de loi no. 2 afin de les inciter à protéger les différentes catégories de clients d’Hydro-Québec du choc inflationniste, plutôt que de maintenir un système qui s’apparente de plus en plus à une taxe déguisée (à noter qu’une communication distincte sera transmise aux membres de l’AQCIE afin de les inviter à faire circuler la lettre ouverte au sein de leurs réseaux respectifs).

Vous pouvez lire la lettre ouverte en cliquant ici. La Presse, Opinions — Pour des tarifs d’électricité justes

Le 11 février dernier, le journal Les Affaires s’est fait l’écho des préoccupations des membres de notre association, à la suite d’une entrevue accordée par Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, au journaliste François Normand. Revenant sur les facteurs qui contribuent à l’incertitude des industriels en matière d’électricité, l’article met notamment de l’avant la politisation du processus, l’imprévisibilité des prix ainsi que la disponibilité de l’électricité face à l’accroissement allégué de la demande, en l’absence de critères précis pour les grands projets industriels.

« L’AQCIE déplore que les petites et les grandes entreprises du Québec doivent absorber des augmentations records de l’ordre de 4,2 à 6,4% sur leur facture d’électricité à compter du 1er avril 2023. » - Jocelyn B. Allard

Vous pouvez lire l’article en question ici : Les Affaires — Électricité : le climat d’incertitude inquiète les industriels

Sous la plume de Stéphanie Grammond dans La Presse + en date du 9 février, la journaliste brosse un portrait sombre quant à la gestion de l’électricité au Québec dans contexte où Hydro-Québec refuse désormais des clients industriels. Elle exhorte notamment à plus de transparence et à des critères précis et mesurables.

Vous pouvez lire l’article en cliquant ici : La Presse — Notre électricité gérée dans le noir

Alors que les débats portant sur l’énergie au Québec continueront d’occuper une place importante au cours de 2023, l’AQCIE veillera à soulever les préoccupations de ses membres et à dénoncer vigoureusement l’adoption de règles aléatoires afin de défendre le droit à des tarifs justes, raisonnables et à une plus grande transparence dans l’allocation des futurs blocs d’électricité.

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Des hausses de tarifs d’électricité pour les entreprises
tout simplement inacceptables

Les petites et les grandes entreprises du Québec devront absorber des augmentations record de l’ordre de 4,2 % à 6,4 % sur leur facture d’électricité à compter du 1er avril 2023, advenant l’adoption de la plus récente proposition gouvernementale. Cette dernière irait ainsi à l’encontre de la promesse du gouvernement de limiter la hausse des tarifs à 3 % pour l’ensemble des clients d’Hydro-Québec et à 2% pour ceux au tarif L. En effet, le projet de loi 2 présenté par le gouvernement en date du 2 décembre dernier entend plafonner l’augmentation des tarifs résidentiels à 3 %, en appliquant toutefois l’effet complet de l’inflation en ce qui a trait aux tarifs commerciaux, généraux et industriels.

Le tarif L grimperait donc de 4,2 %, ce qui constitue un impact énorme pour les grands consommateurs d’électricité dont la composante « électricité » représente 50 % et plus des coûts de production pour bon nombre d’entre eux.

Quant aux clients industriels de moyenne puissance (tarif M), l’augmentation serait de 6,4 % à compter d’avril prochain.

« Quand ta facture d’électricité est de 50 millions par année, une différence de 2 %, ce n’est pas petit. »
̶ Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE

Manquant cruellement de vision, cette hausse est vivement dénoncée par l’AQCIE ainsi que par d’autres associations de consommateurs, comme le rapporte Hélène Baril dans son article paru dans le 16 décembre 2022 dans La Presse.

L’AQCIE est également intervenue auprès de différents médias au cours de la semaine alors qu’Hydro-Québec enregistre des profits faramineux dans un contexte inflationniste et que ces hausses ne reflètent en rien les besoins du monopole d’État pour desservir sa clientèle d’affaires.

Cette situation est d’autant plus déplorable à la lumière des salaires et des avantages sociaux chez Hydro-Québec d’environ 20 % supérieurs à ceux offerts pour des postes semblables chez de grands employeurs québécois, comme le souligne David Descôteaux dans Le Journal de Montréal en date du 15 décembre 2022.

Enfin, l’AQCIE a de nouveau mis de l’avant l’importance de ne pas utiliser la tarification d’électricité à des fins de taxation déguisée. La tarification se doit de refléter les coûts réels et concurrentiels encourus par Hydro-Québec pour desservir ses différentes classes de clients. À titre d’exemple, les consommateurs d’électricité ne devraient pas subventionner à même leur facture d’électricité les autres clients qui se paient une thermopompe neuve.

Il importe de rappeler que les objectifs nobles en matière de durabilité et le bien-être économique, social et environnemental de la société québécoise demeurent la responsabilité du gouvernement et ne devraient pas être l’apanage d’une société d’État.

Vous pouvez lire l’article portant sur le sujet en cliquant ici.

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L’AQCIE rectifie le tir dans l’actualité

Au cours des dernières semaines, l’AQCIE s’est impliquée de façon très active auprès des médias afin de faire valoir l’importance d’avoir une vision d’ensemble lorsqu’il est question de projets industriels et d’enjeux énergétiques auxquels fait face la société québécoise. Dans le cadre d’entrevues accordées par Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, ainsi qu’au moyen d’une lettre ouverte publiée dans La Presse, l’association a rectifié des informations erronées et incomplètes ayant circulé dans l’espace médiatique.

À la lumière de ces diverses interventions, nous saluons donc les propos encourageants tenus par Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, au cours des derniers jours. Sur maintes tribunes, le ministre a clairement réitéré l’importance de tenir compte du développement et l’ensemble des retombées économiques pour le Québec quand vient le temps d’évaluer les projets industriels québécois. Il a notamment fait valoir la nécessité de regarder au-delà de la simple rentabilité d’Hydro-Québec, mais bien en fonction du bien-être économique, social et environnemental pour l’ensemble de la société québécoise. Le ministre a également souligné qu’il importe que notre électricité verte soit utilisée en priorité pour décarboner l’économie québécoise, mentionnant au passage que 29 % des gaz à effet de serre (GES) du Québec émanaient des industries.

Ces propos font également écho aux conclusions émises par deux experts de l’Institut du Québec (IDQ) dans le cadre d’une étude demandée par l’Association de l’aluminium du Canada, en collaboration avec l'AQCIE, et qui a également fait l’objet d’une lettre ouverte dans La Presse. En plus de démontrer qu’il est plus rentable économiquement et socialement pour le Québec de privilégier les industries que d’exporter l’hydro-électricité, les auteurs y déboulonnent deux mythes : d’une part, que l’on ne manque pas d’électricité au Québec, mais que l’on choisit de la vendre ailleurs. D’autre part, qu’Hydro-Québec ne vend pas l’électricité au rabais aux industries. À cet égard, l’AQCIE a d’ailleurs démontré à maintes reprises que les tarifs industriels ne sont pas subventionnés, au contraire, qu’ils sont supérieurs au coût moyen encouru par Hydro-Québec. Vous pouvez consulter cette lettre ici.

Enfin, l’AQCIE réitère sa disponibilité et son ouverture à collaborer avec le gouvernement du Québec et les autres acteurs intéressés quant à l’utilisation judicieuse de notre électricité québécoise. Tout en assurant la pérennité de nos industries, nous contribuerons ainsi au mieux-être de nos concitoyens du Québec. Vous pouvez accéder aux diverses entrevues données par le ministre Fitzgibbon ci-dessous :

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Tout un matin, le 24 octobre 2022
Patrick Masbourian


Entrevue avec Pierre Fitzgibbon :
Ses priorités pour son nouveau ministère

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Puisqu'il faut se lever, le 24 octobre 2022
Paul Arcand


Aimez-vous le titre de «super ministre de l'Économie», M. Fitzgibbon?

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Le télé journal, le 24 octobre 2022
Patrice Roy

Entrevue avec Pierre Fitzgibbon?

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Vous pouvez également accéder aux récents articles à ce sujet :

Le Journal de Montréal, le 21 octobre 2022
David Descôteaux


Notre électricité à bas prix attire les entreprises chez nos voisins

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Tout un matin, le 24 octobre 2022
Patrick Masbourian


Dimitri Soudas et Jean-François Lisée :
Les défis de Pierre Fitzgibbon

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L’AQCIE rectifie le tir dans l’actualité

L’AQCIE a été active dans le paysage médiatique au cours des derniers jours en ce qui a trait aux projets industriels et à la stratégie énergétique d’Hydro-Québec.

Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, a notamment accordé une entrevue à la journaliste Hélène Baril de La Presse afin de rectifier certaines informations erronées et incomplètes ayant malheureusement circulé dans les médias. De plus, l’importance d’avoir une vision d’ensemble quand vient le temps d’évaluer l’accès à l’électricité d’ici pour les projets industriels québécois ainsi que pour l’essor de la société québécoise est également abordée.

Plus précisément, les tarifs d’électricité des industriels qui ne sont pas subventionnés ainsi que les priorités de la société d’État qui semble privilégier les exportations au détriment des entreprises d’ici sont discutés.

Alors qu’il est démontré qu’il est plus rentable économiquement et socialement pour le Québec de privilégier les industries que d’exporter l’hydro-électricité, le développement économique et industriel du Québec revient au gouvernement au Québec et non à une société d’État.

Une lettre ouverte rédigée par Jocelyn B. Allard a également été publiée dans la section Débats du journal La Presse.

Vous pouvez accéder à l’article d’Hélène Baril et à la lettre ouverte parus ce matin en cliquant sur les liens ci-dessous :

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La Presse+, le 19 octobre 2022
Hélène Baril


ÉLECTRICITÉ
LA GRANDE INDUSTRIE SE DÉFEND D’ÊTRE UNE PROFITEUSE

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La Presse+, le 19 octobre 2022
Section DÉBATS
Jocelyn B. Allard,
Président de l'Association Québécoise des consommateurs industriels d'électricité


LES INDUSTRIES DU QUÉBEC CONTRIBUENT
À LA RICHESSE DE NOTRE SOCIÉTÉ

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Comprendre la réalité du terrain pour les industriels en matière d’efficacité énergétique

La transition énergétique en vue d’atteindre la carboneutralité en 2050 est un projet de société porteur pour le Québec et l’efficacité énergétique y joue un rôle de premier plan.

C’est dans le cadre de ce dossier paru dans l’édition de mi-septembre 2022 du journal les Affaires (en page 24) que la journaliste Katia Tobar s’est entretenu avec Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE, pour recueillir les propos et les perspectives des industriels.

D’emblée, la pertinence de l’électrification des industries et de l’efficacité énergétique afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre fait l’unanimité. L’AQCIE reconnaît également les initiatives mises de l’avant par Hydro-Québec afin d’appuyer et d’améliorer l’efficacité énergétique des industriels.

Or, au-delà des grandes orientations et des objectifs à atteindre, bon nombre de défis et d’obstacles se posent sur le terrain pour les industriels. Et ces enjeux doivent être pris en compte afin de rendre ces programmes fonctionnels.

D’une part, les initiatives d’efficacité énergétique nécessitent des coûts et des investissements importants pour les industriels afin de réduire les besoins en énergie de leurs usines. Il importe de rappeler que la facture d’électricité est d’ores et déjà un de leur plus gros intrant. À titre d’exemple, les coûts d’électricité représentent 70 % des dépenses de production pour l’industrie de la chimie.

D’autre part, la pénurie de main-d’œuvre vient également compliquer la donne. Les programmes d’efficacité énergétique nécessitent souvent de la recherche et de l’innovation, ce qui implique des ressources pour l’accomplir. Comme la plupart des industries se trouvent en région, cela vient s’ajouter aux nombreux autres enjeux à gérer, et ce, avec moins de gens.

« Pour être viable, le retour sur l’investissement de telles initiatives se doit donc d’être rapide afin de ne pas nuire à long terme à la compétitivité des entreprises dans un contexte de concurrence mondiale très forte. »
̶ Jocelyn B. Allard, président de l’AQCIE

Nul n’est contre la vertu quand vient le temps de parler d’efficacité énergétique. Néanmoins, il importe de bien comprendre la réalité sur le terrain, d’offrir les ressources adéquates et un échéancier raisonnable afin d’atteindre les objectifs de transition énergétique, tout en ne mettant pas à risque la pérennité des industries québécoises.

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Les affaires, le 21 septembre 2022
Katia Tobar


Adapter sa consommation pour réduire
la pression sur le réseau

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Assemblée générale annuelle 2022 de l’AQCIE

L’assemblée générale annuelle 2022 de l’AQCIE s’est tenue le jeudi 9 juin 2022 à l’hôtel Holiday Inn de Longueuil. Ce fut un réel plaisir de se retrouver et d’avoir la chance d’échanger en personne après une période de deux ans en mode virtuel uniquement.

M. Jocelyn B. Allard et M. Olivier Charest

Après avoir été accueilli par le président du conseil d’administration, monsieur Olivier Charest (Alcoa), les membres réunis ont pu recevoir les états financiers de l’association pour 2021. La trésorière, madame Lynne Raymond (Erco Mondial), a également présenté le budget recommandé par le conseil d’administration pour 2022, lequel a été adopté par les membres.

Monsieur Jocelyn B. Allard, président de l’association, a présenté le rapport d’activités de l’AQCIE et a passé en revue les principales interventions de l’association en 2021 et en 2002 à ce jour:

Indexation du tarif L

Dans le cadre de ce dossier, l’AQCIE avait déposé, en début d’année 2021, une demande de révocation et de révision devant la Régie de l’énergie, arguant que la hausse du tarif L au 1er avril 2021 ne permettait pas de maintenir la compétitivité du secteur industriel, contrairement à ce qu’exige la législation en vigueur depuis 2019 (projet de loi no. 34).

L’AQCIE a poursuivi ses efforts en 2022, notamment en effectuant une sortie conjointe avec la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et Option consommateurs pour dénoncer de nouveau l’augmentation des tarifs d’électricité en fonction de l’inflation. Cette intervention s’est entre autres soldée par le projet de loi 43 présenté en juin 2022 qui vise à instaurer une limite à l’augmentation des tarifs, soit le taux le plus bas entre l’inflation et « le taux supérieur de la fourchette de maîtrise de l’inflation de la Banque du Canada ».

Tarif biénergie

L’AQCIE s’est impliquée de façon très active dans le dossier du tarif biénergie en plaidant son profond désaccord quant à cette demande conjointe de la part de deux monopoles, soit Énergir et Hydro-Québec. En vertu de cette entente d’une durée de 15 ans, Hydro-Québec (et donc ses clients par leurs tarifs) devra compenser le distributeur de gaz naturel pour les pertes monétaires que ce dernier encourra alors que les consommateurs se convertiront à la biénergie.

L’AQCIE vient d’ailleurs de déposer en date du 20 juin une demande de révocation pour contester la décision de la Régie dans le cadre de ce dossier.

Plan d’approvisionnement d’Hydro-Québec Distribution, 2020-2029

Ce dossier lié à Hilo, filiale détenue à 100 % par Hydro-Québec, et au plan d’approvisionnement d’Hydro-Québec est actuellement terminé à la suite d’une décision rendue par la Régie. L’AQCIE continue néanmoins de s’y pencher, comme les répercussions sont nombreuses, et que l’occasion de questionner ce qui est désormais considéré comme des « dépenses nécessaires » dans le cadre de ce dossier sera de nouveau possible en 2025.

Hydro-Québec Transport

Plusieurs dossiers touchant à la division de transport d’Hydro-Québec (HQT) ont également nécessité un apport important de la part de l’association. Les dossiers tarifaires pour les deux années 2021 et 2022 ont notamment été déposés à la même date devant la Régie de l’énergie, Hydro-Québec ayant invoqué la pandémie pour le report de 2021.

En ce qui a trait au dossier concernant le mécanisme de réglementation incitative applicable au transporteur, les représentations de l’AQCIE ont porté fruit, la Régie ayant rendu une décision favorable à l’association en ce qui touchait au débat entourant le facteur de productivité d’Hydro-Québec dans ses fonctions de transporteur d’électricité.

Autres dossiers de l’association

Plusieurs autres dossiers hors Régie ont également occupé l’association, notamment le plan stratégique d’Hydro-Québec et la cellule de veille du secteur de l’électricité pilotée par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles.

L’AQCIE a également effectué une sortie politique et médiatique en juin 2022 qui s’appuie sur un rapport publié par l’Institut du Québec, financé en partie par l’Association de l’aluminium du Canada et auquel l’AQCIE a contribué. Le rapport conclut que favoriser l’utilisation de l’énergie par des entreprises situées en sol québécois génère plus de richesse pour le Québec que la simple exportation de cette ressource.

L’AQCIE prévoit également s’impliquer dans de nombreux dossiers lors de l’année en cours :

  • L’évolution des options d’interruptibles pour les industriels;
  • L’avenir du tarif de relance industriel;
  • Les investissements demandés par le transporteur touchant la ligne d’exportation vers New York afin de s’assurer que les clients du Québec ne soit pas appelés directement ou indirectement à subventionner les exportations d’Hydro-Québec dans ses fonctions de producteur non réglementé.

Les membres ont ensuite élu sept administrateurs pour le terme 2022-2024. Ceux-ci se joignent donc aux sept administrateurs qui complètent leur mandat 2021-2023.

L’assemblée officielle levée, l’AQCIE a accueilli deux conférenciers de la firme ClearBlue Markets, qui ont présenté et discuté avec les membres présents sur les marchés du carbone volontaires, l’achat de crédits compensatoires et comment les industriels peuvent utiliser ces outils pour maximiser leurs efforts de décarbonation.

Par la suite, des dirigeants d’Hydro-Québec se sont joint à la rencontre pour présenter le plan stratégique 2022-2026 de la société d’État et répondre aux interrogations des membres sur les impacts de ce plan pour les industriels du Québec.

Des ateliers de discussions ont ensuite été tenus avec des représentants d’Hydro-Québec pour faire un retour sur l’hiver dernier et pour traiter des enjeux de gestion de la pointe, incluant les enjeux reliés aux options interruptibles offertes aux clients industriels.

Pour clore, Hydro-Québec a présenté et répondu aux questions des membres sur ses efforts de relance des mesures d’efficacité énergétique applicables aux industriels et ce, dans un contexte de surplus énergétiques appelés à disparaître selon les prévisions d’Hydro-Québec.

Ce fut une journée bien remplie et l’AQCIE tient à remercier sincèrement tous les participants qui se sont joints à nous.

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